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Nolwenn On Line Forum » Discussions libres » Musique » Mika et l'orchestre symphonique de Montréal
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carafon
Ajouté le : 12/10/2020 19:11

Pilier

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Mika et son bassiste Max se sont invités (non sans mal...... ) à la dernière causerie online du"Mika Fan Club" menée par sa modératrice Deb

Je vous laisse uniquement le lien vers la partie de son intervention sous titrée et traduite

https://www.youtube.com/watch?v=NSMPW7ChUz8&feature=emb_logo


Rien de neuf , mais un petit résumé de carrière en chansons sur "RTM
pop story"

https://www.6play.fr/rtl2-pop-rock-story-p_10205/la-pop-rock-story-de-mika-19-09-20-c_12728675

Une autre sur "hit west"

https://www.hitwest.com/page/podcast-la-story-1143

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carafon
Ajouté le : 13/11/2020 13:58

Pilier

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Si vous en avez marre des nouvelles déprimantes , ce soir pour changer à 20h sur NRJ hits je vous suggère une émission "clips Mika"

https://www.programme-television.org/musique/varietes/speciale-mika#937711612

J'ai trouvé une capture de l'émission qui présentait et précédait la diffusion du concert de Bercy sur Olympia Tv avec le ressenti de Nikos Aliagas sur le concert
( Il y était vraiment , même qu'il a fait plusieurs entrées car il ne trouvait pas sa place .... )

https://www.youtube.com/watch?v=5MrW5UIFJcc&fbclid=IwAR2AdUPJkxzgGaB4-6YmUq6cAYLL1ZWpivN8p11aAE4uqs9imBrnsSzRR4o

Une interview en Italien sur "Carriere della serra"
Je traduirai (peut etre ) quand j'aurai un peu de temps (peut etre aussi ..... )
En attendant les infos que je retiens sont qu'il travaille sur 3 Ep différents , sur un livre d'illustration avec sa sœur et sur un projet qui en 1 seul lieu non dévoilé pour le moment qui regrouperait tous les arts qui l'intéressent :musique , couture, design.....

https://www.corriere.it/sette/incontri/20_ottobre_23/mika-la-mediocrita-rende-manipolabili-cultura-liberazione-a9951890-12eb-11eb-85d0-55c1b589a562_amp.html?__twitter_impression=true

Information collatérale .....si Max Taylor était chez Mika il y a quelques semaines c'est qu'il a collaboré avec le compagnon de celui ci pour la sortie de ses propres titres sous le pseudo " Creepy Neigbour" (le voisin effrayant.... )
On peut le suivre sur Youtube et spotify entre autres

https://open.spotify.com/artist/3q2BHB4FjI7kMtZo7Zvr2W

https://www.youtube.com/channel/UCvwSUeXLbaE7SH8cI3VRqHQ

https://twitter.com/MAXTAYLORTAYLOR


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carafon
Ajouté le : 24/11/2020 13:55

Pilier

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Message original: carafon
Une interview en Italien sur "Carriere della serra"
Je traduirai (peut etre ) quand j'aurai un peu de temps (peut etre aussi ..... )
En attendant les infos que je retiens sont qu'il travaille sur 3 Ep différents , sur un livre d'illustration avec sa sœur et sur un projet qui en 1 seul lieu non dévoilé pour le moment qui regrouperait tous les arts qui l'intéressent :musique , couture, design.....

https://www.corriere.it/sette/incontri/20_ottobre_23/mika-la-mediocrita-rende-manipolabili-cultura-liberazione-a9951890-12eb-11eb-85d0-55c1b589a562_amp.html?__twitter_impression=true



Comme promis voici la traduction de l'article
La partie que j'ai mis en couleur me fait un peu penser à la façon dont Nolwenn mène sa carrière


L’ENTREVUE; Mika: « La médiocrité rend manipulable: la culture, c’est la libération »
Silvia Avallone


« J’ai chanté dans les réceptions des maisons de disques, sans jamais arriver aux étages supérieurs. » Dyslexie et perte de voix, anxiété à l’école, « bulle de téléportation », enlèvement du père. Histoire tourmentée et heureuse d’une pop star


Je devine Mika, à l’entrée de l’hôtel, juste parce que je l’attends. Le masque sur le visage et le chapeau avec la visière le rendent presque méconnaissable. Il s’approche du thermo scanner, se désinfecte les mains. Le danger du covid entrave nos mouvements - nous ne savons pas comment nous présenter sans sourires ni poignées de main - mais cela attenue aussi l’aura magique qui enveloppe la célébrité. Il porte le même fpp2 que je porte, il a les mêmes peurs que moi. Je suppose que, comme tout le monde, il a subi le confinement.

A quel point cette année 2020 a-t-elle été difficile pour vous ?
« Les règles ont été soufflées. C’est un énorme défi. Il y a tellement de changements qui se font, que vous ne pouvez répondre qu’avec créativité et courage. Même mon retour à X Factor s’est déroulé dans cet esprit : tout change, il ne peut que changer »

Il me conduit à travers la loggia et les couloirs du « Four seasons », qu’il connaît bien parce qu’il y dormait souvent après les concerts. Il y a des plafonds en fresque, des lustres en cristal, mais au premier contact, je vois un chevalier d’un temps anciens.

Renato Franco a écrit dans le Corriere que cette édition de X Factor a révélé une province italienne avide de rédemption. Tu le penses aussi ?
« Je ressens une grande urgence à raconter des histoires chez ces gars-là, ce qui apporte une lumière différente au spectacle. Il y a toute une Italie jeune, multiculturelle, fluide, difficile à contextualiser, et c’est des villes les moins centrales que viennent souvent les histoires les plus fortes. C’est ce que j’aime le plus dans cette édition : elle n’exploite pas les différences, mais les raconte aux gens ».

Nous sortons et un merveilleux jardin italien nous accueille, Florence nous entoure de ses dômes, de ses clochers : nous pourrions être dans n’importe quel siècle. Il a juste cessé de pleuvoir. Nous sommes à la recherche d’un canapé sec et d’1 fauteuil avec une table basse au milieu. Nous prenons notre siège à un mètre l’un de l’autre, enlevons les masques. Là, je reconnais l’homme de 37 ans qui a les yeux larges et vifs d’un enfant.

Pensez-vous que dans un moment historique comme celui-ci la musique et l’art peuvent jouer un rôle prépondérant?
« C’est une époque extrêmement commerciale : nous faisons beaucoup de bruit pendant très peu de temps. Les vidéos des explosions dans le port de Beyrouth ont fait le tour du monde, provoquant une réaction immédiate. Et puis? Zéro. Ensuite, les algorithmes disent, « ça n’a plus d’importance, les utilisateurs sont déjà à la recherche d’un nouvel influenceur ». C’est pourquoi je voulais répondre avec « I love Beyrouth ». Nous ne pouvons rester indifférents. Face à ce qui se passe en Amérique, un président comme Trump qui érode la démocratie, personne ne peut rester neutre. La musique, comme l’art, a la responsabilité de le dire. Mais, à une époque où le seuil d’attention est minime, il n’est pas facile d’être durable, délicat, original. La question est, comment se rebeller? J’essaie d’être de plus en plus... en Français on dit: « plasticien ».

Il me demande de le traduire en italien.Il sort son téléphone pour consulter un dictionnaire. Il trouve la solution, me la communique en anglais et continue ensuite à me parler tranquillement dans cette langue. Il le fera souvent au cours de l’entrevue : passer d’un idiome à un autre. Et je lui envie la richesse des cultures sans frontières, dans lesquelles j’entrevoie l’avenir que je voudrais.

Un serveur vient timidement vers nous. Mika me regarde et sourit: « Qu’allons nous commander? Faisant défiler le menu, il s’exclame avec enthousiasme: « Wow! pouvons-nous prendre plusieurs choses et les mettre au milieu? Parmesan, veau, est ce que vous aimez? Oui, et j’aime le naturel avec lequel il propose ce déjeuner partagé qui atténue la distance stricte entre nous. Quand les plats arrivent, je le regarde manger. C’est une célébrité internationale de la musique pop, un homme de télévision libre et éclectique. Mais c’est aussi un adulte conscient, les pieds sur terre, à qui la gloire ne semble pas avoir fait une égratignure. Et, encore une fois, dans son visage brille un petit garçon insaisissable, enchanté et curieux. En peu de temps, j’aimerais trouver la clé de cette polyphonie.

Tu es venu au monde, même artistiquement parlant, comme le projet de ta mère. Ton vrai nom, Mika, est celui avec lequel elle t’a appelé quand tu étais enfant. Ce n’est que sur le dernier disque, « Mon nom est Michael Holbrook », que tu as retrouvé ton prénom. As-tu l’impression d’être devenu autre chose qu’un fils?

« C’était mon projet, seulement le mien. Bien sûr, forcé par la vie. J’ai dû faire face à la maladie de ma mère. J’ai ressenti le besoin de bien le faire, de rendre hommage aussi à la peur et à la tristesse ». Il se tourne vers les haies parfaitement taillées, les arbres centenaires. Il reste silencieux. « Cela me brise le cœur que lorsque je lui parle, elle ne puisse souvent pas me répondre. Et que faites-vous lorsque la personne que vous aimez tant et qui a toujours partagé votre projet ne vous répond plus? Quand nous travaillions à « Casa Mika », elle était là, en fauteuil roulant, jusqu’à 3 heures du matin, tous les jours. Elle me disait: « Attention, ne fais rien de faux. Sinon ce n’est pas crédible, ce n’est pas honnête ». Elle n’était pas gestionnaire, elle était guide. »

Comment était ta relation avec elle ?
J’ai reçu des refus embarrassants. Ma mère m’a forcé à entrer dans les bureaux des majors pour faire entendre mes démos par des femmes assises à la réception. Elle a attendu dehors, j’ai appuyé sur le bouton « Play » de la stéréo portable et répété les mêmes phrases à chaque fois: « J’ai aussi une version sans la voix. Si vous voulez, je chante en direct ». Ils m’ont presque toujours jeté dehors. Parfois, cependant, ils m’ont trouvé intéressant, alors je suis monté à l’étage supérieur. Enfant, j’ai réussi à me rendre au quatrième étage. Au dernier, là où les contrats sont signés, j’y suis arrivé plus tard, à l’âge de 22 ans. Il ferme les yeux en souriant, comme s’il revivait le bonheur de cet atterrissage. « Mais au début, nous ne savions pas quoi faire, ma mère et moi. Nous l’avons décidé ensemble. Je me vois à 10 ans, pleurant de désespoir dans les salles de bain du Royal Opéra House de Londres parce qu’après trois semaines de répétitions, je me retrouve encore à faire le remplaçant, celui qui ne chante que si un autre est malade. Je faisais ça depuis des années, j’en avais marre. Ma mère me regarde: « Es-tu très en colère ? » Oui!, je pleure. Puis elle me prend, me place dans le couloir, m’ordonne: « Chante! ». J’obéis, et une heure plus tard, j’obtiens le rôle principal.

Comment ta mère a réalisé que tu avais ce don pour la musique ?
« Ce n’est pas comme si j’avais un don. » Il grimace, comme si le mot le dégoûtait. « Elle avait deviné qu’ensemble, nous pourrions être les architectes de nos rêves. Elle m’a toujours dit: « Si vous pouvez construire le monde que vous voulez, vous pouvez vous réveiller dans ce monde tous les matins. Tant que c’est crédible ».

Est-ce le même rêve que vous avez fantasmé dans les moments les plus sombres? Après la guerre du Golfe, quand vous et votre famille avez dormi dans la voiture devant les théâtres pour vous accompagner aux répétitions ?

Dans la Toyota Prévia blanche. Nous avons fait le tour de l’Europe dans cette voiture. C’était notre bulle de téléportation. On l’appelait Kabus. Elle a parcouru 197 000 milles, pas des kilomètres. Maintenant, elle ne peut plus circuler, mais chaque année, je dépense un petit quelque chose pour la garder en vie et ne pas la laisser partir. Je l’ai même déplacée dans un hangar qui abrite des voitures de luxe. Je la garde là comme une Ferrari.

J’essaie de l’imaginer avec ses parents, trois sœurs et son frère, sept personnes dans la Toyota pour suivre l’emploi de rêve de Mika. « C’était aussi un endroit triste », dit-il. « Nous avions perdu toute certitude, pas seulement la certitude économique. Mes parents se disputaient. Mais au fil du temps, nous avons construit un équilibre et nous nous sommes amusés. Lorsque nous avons commencé à parcourir le monde en avion, l’esprit d’origine a été maintenu, notre caravane n’a changé que de forme. Yasmine et Paloma, mes sœurs aînées, ont tout de suite travaillé avec moi. Mais à chaque voyage, j’ai toujours eu de la place pour tous les membres de la famille. Et donc » sourit-il malicieusement « même mon compagnon a dû s’adapter ».

En fait, je comprends que la présence de ta famille est un peu lourde...

« Oui, mais heureusement, il reconnaît sa richesse. Je suis le produit d’une longue histoire d’immigrants avec la mythologie de leur pays dans leur sac à dos et l’élan vers l’avenir. Beyrouth représente pour moi la possibilité d’une coexistence dans une partie du monde qui encourage la séparation. Mon grand-père maternel a beaucoup voyagé, a émigré à New York, puis est retourné au Liban. Son père était diplomate, passionné de jazz et ami de Nina Simone. Ma famille garde tout ensemble : Est et Ouest, Nord et Sud. La vérité est que mon partenaire et moi sommes le couple le plus traditionnel: nous sommes ensemble depuis 15 ans ».

Comment as-tu réussi ça ?
« Il y a immédiatement eu une grande tension entre nous, ce qui est plus important que l’amour. L’amour est un jeu de lumières qui s’avère parfois évanescent. À long terme, la collaboration, savoir jouer ensemble compte ».

Tu ne crois pas que tu vas te marier ?
« Nous ne ressentons pas le besoin d’un certificat ou d’un costume. Cependant, je soutiens fermement la nécessité de donner à chacun le choix. À l’école Westminster, mes amis et moi avions fondé un magazine satirique appelé Pink. Le rose était la couleur officielle de l’école, les membres de l’équipe d’aviron portaient une cravate rose sur l’uniforme. Mais pour nous, c’était la couleur de la liberté sexuelle, et le magazine une façon de profaner et d’écrire en renversant les règles établies. Je ne pense pas que nos vies devraient être influencées par les jugements personnels des autres. Cela vaut pour le mariage, mais aussi pour les enfants: je veux avoir le choix. Quand à moi, je crois que mon travail, mes rythmes, sont difficiles à concilier avec un enfant. Pour l’instant, je me contente d’être un oncle.

J’ai une théorie: que chaque passion provient d’un vide que nous essayons de combler. Si vous n’aviez pas vécu une situation douloureuse enfant, pensez-vous que votre musique serait née de toute façon?
« Non, c’est pas le cas. J’ai utilisé l’expression d’urgence de l’histoire d’abord. Je pense que c’est né en moi quand j’ai perdu ma voix et je me sentais impuissant sur ce que je voulais dire. Je voulais me battre contre le sentiment d’être éteint. J’étais dyslexique, j’avais de gros problèmes à l’école. Il se concentre : « Pendant l’enfance à Paris, nous vivions dans une bulle : la communauté de Beyrouth. Tous les soirs, du jeudi au dimanche, les adultes se réunissaient dans le salon pour discuter de politique, dresser une liste d’amis et de membres de la famille perdus, de maisons détruites. Nous, les enfants, écoutions. C’était un fond de guerre, mais aussi une richesse. À l’école Française j’étais bien, j’étudiais la musique. Puis...
Il reprend son souffle. « La crise. Papa est coincé à l’ambassade du Koweït. Il revient après 8 mois, mais en attendant tout s’est effondré pour nous. Nous sommes obligés de quitter Paris parce que nous ne sommes pas en mesure de payer le loyer. Nous vivons dans un B&B à Londres, où ma mère travaille dans la cuisine et la réception tandis que papa cherche un nouvel emploi. Moi, de la petite école parisienne fréquentée par une centaine d’élèves, je me retrouve dans une école de 1500 élèves, pleine d’intolérance et d’intimidation. Tous ces changements m’ont rendu muet. Je n’ai plus lu, je n’ai plus écrit. J’ai aussi eu le malheur de rencontrer un professeur qui humiliait les élèves. Un matin, ma sœur Paloma a trouvé mon sac à dos devant la maison : j’étais tellement démoralisé que je l’avais abandonné dans la rue. Elle est venue à l’école pour me le ramener, est entrée dans la salle de classe et vu de ses propres yeux ce que je ne pouvais pas dire. Il s’arrête.

Qu’est-ce que tu as vu ? Si tu veux dis-le.
« Moi, forcé de rester immobile, debout sur le banc, pendant quarante minutes. Impossible d’aller aux toilettes, même si cela signifiait alors se pisser dessus. Par la suite, mon père a fait face à l’enseignant, et j’ai quitté l’école.

Est-ce en réaction à cette douleur que Mika est né ?

« Ma mère a repris la situation en mains: « Tu dois chanter. » Tous les après-midi pendant quatre heures, un professeur de russe m’a appris Schubert, Strauss. Parce que je ne pouvais pas lire la partition, elle me répétait une chanson à l’oreille deux fois, je l’a mémorisait. Cette vitesse m’a permis de travailler tôt. Et le travail m’a rendu de la valeur.

L’école a toujours été synonyme de rédemption pour moi. Est-ce que ça voulait dire le contraire pour toi ?
« Quelque temps plus tard, nous avons emménagé dans une maison qui partageait le jardin avec une petite école, St. Philip’s. Les garçons faisaient leurs leçons et me regardaient jouer sur la pelouse sur le coté. Jusqu’au jour où le directeur est venu frapper chez nous. « Votre fils parle-t-il anglais ? » demanda-t-il à ma mère. « Oui. » « Est-ce qu’il lit ». « Non. » « Est-ce qu’il écrit? » « Non. » « Eh bien, tu ne peux que t’améliorer, à t-il dit en riant. Mon entrevue d’entrée a été un désastre, mais grâce à lui, j’ai recommencé à aller à l’école, et Saint-Philip’s m’a laissé trois après-midi de libre par semaine pour chanter.

Soit dit en passant, est-il vrai que vos débuts en 2007 ont eu lieu via Myspace?

« C’est vrai. Personne n’a compris mes démos. Alors je suis allé chez Yasmine et j’ai dit: « Faisons comme si j’étais déjà célèbre. » Nous avons mis en place une présentation bien organisée : tirage professionnel, billets dessinés à la main. Chaque cd était entouré de rubans de soie rouge. Je me suis même interviewé!

Rire. « J’ai donc présenté les démos aux maisons de disques et signé un contrat avec Universal. Ils ne savaient pas comment me lancer. J’ai donc ouvert une page sur Myspace, mis quelques chansons dedans. Un jour, un blog qui n’existe plus, Popbitch, a parlé de ma musique comme d’une révélation et m’a fait passer, en 24 heures, de 4000 écoutes à 250 000. Puis une station de radio à Stockholm a volé Relax de mon profil ... »

Et vous avez été catapulté dans le succès planétaire.

« Oui, avec une chose faite maison. »
Pendant un moment, je reviens en esprit à une nuit d’été il ya 13 ans, à une discothèque près de la mer pas trop loin d’ici, dans lequel, comme tout le monde, je danse et chante: « Relax, Take it easy ». Ça me fait penser qu’on est là maintenant, et qu’on est tous les deux adultes.

Comment vivez-vous après un début comme celui-ci?

« Euh. Mon projet était un projet ambitieux, mais au fond, il était aussi intime. Alors j’avais trouvé un large public, mais l’idée d’avoir à me répéter immédiatement avec un nouveau succès était décourageante. Je n’avais pas de groupe ou d’autres auteurs pour m’aider. Et pourtant, je me souviendrai toujours, quand une maison de disques m’a appelé pour me dire: « Nous vous avons organisé trois semaines avec des auteurs, les plus forts du monde », j’ai d’abord accepté, puis, deux jours après, j’ai tout annulé. Je me suis dit: bien que je risque de ne pas être commercialement efficace, je préfère continuer à faire les choses à ma façon. Les maisons de disques pensaient que j’étais fou, et peut-être que je le suis.

J’ai l’impression que ce que demande le marché est impossible, insensé. Toujours performer, comme si c’était ce qui compte...
« Mais c’est important », répond-il immédiatement. « Et si vous prenez la décision de ne pas suivre les règles, vous devez défendre votre position, la justifier avec le temps, avec créativité. Certaines routes vous permettent de devenir peut-être plus célèbre, plus riche. Mais je n’ai jamais eu de doutes. Etre différent pour moi n’est pas ce qui compte, mais ce qui me rend heureux. »


C’est une époque où nous sommes tous appelés, sur les réseaux sociaux et pas seulement, à nous sacrifier pour plaire aux autres. Tu crois qu’on ne devrait pas ?
Mika observe les moineaux qui nous entourent et sautent près de nous, surtout moi : pendant qu’il déjeunait, je n’ai pas abandonné le Bic une seconde et mon plat est à moitié plein. « Oui, oui et oui, je vous réponds. Mais la question est plus complexe. Se sacrifier, d’une manière ou d’une autre, est quelque chose qui doit être fait. Lâcher son ego chaque fois qu’on publie un roman, un disque. Mais il est très difficile de trouver le courage d’être soi-même si on n’a pas les outils. Pour être fidèle à soi-même, ou plutôt, pour devenir soi-même, il faut de la formation et de l’éducation. C’est ce manque que j’ai parfois lu sur les réseaux sociaux : la médiocrité qui nous rend manipulables. Je suis conscient de tant de mes lacunes et je travaille à les combler, à rester curieux. Cela peut paraître snob, mais pour moi la culture coïncide avec la libération.

Non seulement je ne trouve pas ce qu’il dit snob, mais je suis tout à fait d’accord avec lui: c’est ce que je crois le plus.
Nous sommes ici depuis deux heures, le serveur revient pour emporter la vaisselle et j’essaie in extremis de finir mon parmesan.

Sur quoi travaillez-vous ?

« À trois EP différents, auxquels je me consacre intensément. Ensuite, il ya un projet qui mélange la vidéo et la musique. Enfin, une installation dans un espace que je ne peux pas vous révéler, mais où vous trouverez tous les arts sur lesquels j’aime travailler : musique, son, lumières, scénographie, vêtements »

Ta mère reste le premier juge de ton travail ?
Mika laisse échapper un sourire amer. « Je voudrais la secouer, lui crier: dis-moi ce que tu pense! Mais tu ne peux pas forcer la vie. Quand un corps est attaqué par la maladie...».

Il est difficile pour tout le monde, je pense, de se retrouver plus fort que ses parents.
« Cet été, pendant un moment, j’ai pensé la même chose. Mais tu sais ce que je me suis dit ? Que même si ma mère perdait sa force physique, ses yeux sont restés très forts, plus forts que ceux de beaucoup de gens plus jeunes et en meilleure santé qu’elle. Nous attachons trop d’importance au corps au lieu de penser à l’âme. C’est l’âme d’une personne qui reste. Et nous avons la responsabilité de le comprendre et de le traduire dans notre travail, ce qui lui permet de continuer à exister.

Est-elle le plus grand amour et le moteur de ta vie?
« Non », répond-il de façon décisive. « C’est une présence qui m’a donné, à moi et à mes sœurs, un grain et un sentiment de cohésion, de valeurs, qui nous a permis de grandir ».

On se lève tous les deux, on a tous les deux l’impression qu’il est temps. Le parc autour est si majestueux que nous décidons de le traverser à pied avec ce mètre de distance que, cependant, maintenant, je sens aussi court qu’un pouce. Quand nous quittons le « Fours Seasons », nous portons à nouveau le masque. Il ajoute son chapeau et redevient méconnaissable. Il me demande: « Ès tu en voiture? Non, en train. « Alors je vais t’accompagner. »
Nous sortons donc dans les rues et les flaques d’eau, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Mika s’arrête devant la fenêtre d’un robi-vecchi où un gentleman joue un air inconnu au piano. Je jette un coup d’œil à son écoute et il me semble qu’il a une confiance si profonde avec l’Italie.

Nous faisons une percée sur la Piazza del Duomo, nous sommes enchantés de l’admirer comme si nous l’avions vu pour la première fois. Florence n’a jamais été aussi calme et vide de touristes, intime et presque suspendue. Dans cette suspension, dans la perte de toutes les certitudes que nous avons dû affronter en 2020, je suis d’accord avec Mika: ce n’est pas ce qui compte, mais ce qui nous rend heureux, de tracer la voie


Je rajoute aussi cette interview dans une série pour adolescents qui a pour but de présenter les livres les plus importants des invités ( encore en Italien , mais assez facile à comprendre)

https://video.espresso.repubblica.it/dossier/bookz/bookz-mika-


Le protagoniste du quatrième opus de BookZ est Mika, qui a choisit deux livres de cœur: "The Tao de Winnie Puh",une relecture de personnages classiques pour enfants dans une version philosophique, et "Le Bouddha des banlieues",le roman de Hanif Kureishi sur l’ascension d’un garçon anglo-indien de la banlieue de Londres à la haute société, dans les années 1970 en Angleterre. Deux livres qui parlent de recherche spirituelle et de profondeurs cachées dans la légèreté des petites choses.
L’auteur-compositeur-interprète raconte également sa vie entre différentes villes - Beyrouth, Paris, Londres, New York - et l’importance de sa famille. Mais il parle aussi de dyslexie, d’adolescence comme d’un moment de grand enthousiasme et de grande tristesse, et de la découverte de sa voix : « cela m’a donné l’occasion de me sentir puissant », surtout entre des relations pas toujours faciles avec ses pairs.
Grand amateur de lecture, Mika avoue être un fan de l’écrivain américain George Saunders, qu'il conseille fortement comme boussole pour comprendre le présent et ses contradictions. Mais il parle aussi d' X-Factor, et des jeunes artistes de toute l’Italie (« ils sont vraiment l’Italie du futur ») qu’il y a rencontrés: des gars qui font face au risque et se mettent à nu « parce que le monde virtuel ne suffit pas ».

Je fais un petit "edit" pour laisser la vidéo sous titrée de cette petite interview "littéraire"

https://www.youtube.com/watch?v=uJGJ-lBg7og&feature=emb_logo


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carafon
Ajouté le : 23/12/2020 11:23

Pilier

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Aujourd'hui à 16h Mika accompagné d'un cœur gospel donnera un petit concert dans un service pédiatrique de Paris pour l'association "Imagine for Margo , children without cancer"

https://www.facebook.com/watch/?v=420411705811666

https://www.instagram.com/p/CJI6hzZFLOl/

Il sera relayé gratuitement en facebook live avec possibilité de participer à une collecte pour l'association pour ceux qui le souhaitent

https://www.facebook.com/events/426595885162047/?acontext=%7B%22event_action_history%22%3A[%7B%22mechanism%22%3A%22search_results%22%2C%22surface%22%3A%22search%22%7D]%7D

https://www.facebook.com/donate/388431832368051/10158216872608040/

Voici l'histoire de la petite fille de l'affiche

https://twitter.com/brutofficiel/status/1100298670786924544

Il participera aussi à la soirée de 31 décembre enregistrée à Versailles sur France 2 ,
Puis plus tard sur france 5 ce sera un récital dans à l'opéra du chateau avec un orchestre et des invités dont Gautier Capuçon

Une occasion pour nous refaire découvrir les coulisses

https://www.youtube.com/watch?v=C2r1alhivFI&feature=emb_rel_end

https://www.instagram.com/p/CI6dHDulK_k/


Avec ses meilleurs voeux ....

https://www.instagram.com/p/CJHDFxklEbN/

Et ceux de l'an dernier ....dans un autre "monde"


https://www.youtube.com/watch?v=Dx5g2O7PvFA&feature=emb_logo&fbclid=IwAR23fYUxUI0AeWCMWEBHQBFdk1Ch0fPrFqRs5edfToSuquQUGFMAxLSR2XI


J'édite pour donner le lien du replay

https://imagineformargo.org/do-re-mika-sol/

https://www.facebook.com/TF1leJT/videos/4215298308497069

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/insolite/mika-donne-un-concert-pour-les-enfants-malades-%C3%A0-linstitut-curie/ar-BB1cddOL

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carafon
Ajouté le : 11/01/2021 21:48

Pilier

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Mika était l'invité de lou Doillon sur RTL2 hier soir
J'ai beaucoup aimé ses choix de chansons qui sortent de l'ordinaire qu'on nous sert sur une radio "mainstream" ainsi que ses commentaires sur la musique classique ,car effectivement je crois qu'elle est beaucoup plus accessible que ce que beaucoup de gens pensent

https://www.6play.fr/lou-et-moi-p_18039/lou-et-moi-mika-10-01-21-c_12824273

https://twitter.com/mikasounds/status/1348252501217218560

Dans le foulée il a reçu une distinction du gouvernement Libanais pour son action suite à l'explosion

https://www.instagram.com/p/CJ6f5A5lAaf/

https://www.lorientlejour.com/redir/1247856

J'en profite pour mettre une vie émission Italienne tournée dans les rues de Florence .
Le concept est vraiment très sympa et Florence est une ville tellement belle que sans même compter le Brexit et le Covid variant ( je comprend son choix d'avoir quitté Londres

https://www.youtube.com/watch?v=q6StM7Ie8PU&feature=emb_title

Et voici une dernière interview en Italien que je traduirai à l'occasion et dont j'aime bien la partie ou sa mère lui a dit de ne jamais oublier que malgré sa notoriété qu'il n'avait pas une once de valeur de plus que ses frères et soeurs

https://www.donnamoderna.com/news/cultura-e-spettacolo/intervista-mika

Et pour finir , le concert acoustique enregistré à Versailles sera diffusé sur France 5 le 5 fevrier à 20h55

https://twitter.com/HeleneHPDV/status/1349025442997669897









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carafon
Ajouté le : 22/01/2021 19:01

Pilier

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Le concert du 5 février à Versailles sera précédé par un passage à 20h20 dans "passage des arts" , toujours sur france 5

Et il sera diffusé en avant première sur la chaine "culture box" le 3 février à 21h


https://twitter.com/jccassagnes/status/1355502555346964482

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carafon
Ajouté le : 02/02/2021 20:16

Pilier

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Liz
Ajouté le : 02/02/2021 22:16

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Il est talentueux, sympathique, bien dans son temps, à l'aise sur scène et il a la chance d'être bien accompagné!
Tout juste!
Carafon, vous devez être impatient de voir son concert sur la chaîne Culture n°19!

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carafon
Ajouté le : 03/02/2021 19:57

Pilier

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Message original: Liz
Il est talentueux, sympathique, bien dans son temps, à l'aise sur scène et il a la chance d'être bien accompagné!
Tout juste!
Carafon, vous devez être impatient de voir son concert sur la chaîne Culture n°19!




J'ai eu la chance d'avoir assisté à un de ses concerts symphoniques en Italie et bien sur je me réjouis que ce concert avec un orchestre baroque soit diffusé à la télé

Ce concert à Versailles ayant été enregistré en décembre 2020 le "public" autorisé devait rester dans la sphère privée
Une partie des places ont été attribuées par l'équipe de Mika à une vingtaine de fans qui pensaient assister à l'enregistrement de 2/3 chansons pour le show de France 2 du 31 décembre . .....divine surprise pour ces chanceux

https://www.instagram.com/stories/mikainstagram/2500924282232110023/

https://www.instagram.com/p/CK1DvX-ljen/

"
Beyrouth, Paris et Londres, tous unis autour d’une chose : la musique.
Quand j’avais 8 ans, j’ai eu mon 1er job dans le chœur d’un opéra de Strauss à l’Opera Royal de Covent Garden.
J’ai continué à chanter la musique classique quand j’étais jeune, puis a l étudier et l’interpréter au collège Royal de Musique de Londres, tout en écrivant mes chansons à la maison et a enregistrer des démos le soir.
La pratique de la musique classique que j ai reçu a toujours merveilleusement influencé ma musique et la façon dont je chante.

Quand j'ai été invité à performer en décembre à l’Opera Royal de Versailles, je rêvais d’une soirée unique et vraiment spéciale, sachant combien il est rare de pouvoir performer et faire de la musique en ce moment. Le but était de créer un show complètement différent , spectaculaire mais sans effet théâtraux , juste en jouant avec la musique et ce cadre complètement exceptionnel.

J'ai alors décidé de revisiter mon répertoire, en mettant ma formation classique plus en avant. Ma musique a été ré-orchestrée pour un ensemble baroque and j’ai invité des solistes classiques de renommée mondiale.

C’était un honneur de partager ce moment avec le violoncelliste français Gautier Capucon , avec le contre ténor polonais Jakub....et le guitariste classique Thibaut Garcia. Ainsi qu’avec mon amie soprano Ida Falk-Wiland, les musiciens de l’orchestre de Versailles et les si brillants "Gospel pour 100 voix" "





https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-03-fevrier-2021?utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1612331766

https://twitter.com/mvoinchet/status/1356859980444540930/photo/1

( Nolwenn si tu nous lis ...... ......on t'attend volontier dans ce contexte aussi .... , même sans actu , même sans promo , juste pour le plaisir des oreilles..... )


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carafon
Ajouté le : 04/02/2021 11:23

Pilier

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Voici le replay du concert de Versailles

https://www.france.tv/spectacles-et-culture/pop-rock-electro/2270437-mika-a-l-opera-royal-de-versailles.html

Et si vous n'êtes pas en France ça marche ici

https://www.bilibili.com/video/BV1qX4y1N7CY/


Plus un article du Parisien

Mika en concert à l’Opéra royal de Versailles : «Il ne faut surtout pas oublier 2020…»

Par Pauline Conradsson
Le 4 février 2021 à 12h10
C'est un lieu secret et préservé. Rares sont les musiciens autres que classiques à s'être produits à l'Opéra royal de Versailles, inauguré pour le mariage de Marie-Antoinette et du futur Louis XVI. Mika, lui, a eu ce privilège. Son concert acoustique au cœur du château, est diffusé ce vendredi 5 février sur France 5 à 20h55. Tout en délicatesse, lumières tamisées, dans ce décor en bois et dorures, le chanteur américain d'origine libanaise livre une performance intime et intense, accompagné par des musiciens classiques.



L'ex-jury de The Voice, de passage dans la capitale, a accepté de nous raconter cette expérience. Autour d'un thé fumant, bien fort comme les aime ce Londonien d'adoption, il évoque aussi ses souvenirs, son travail, cette année 2020 si particulière et la disparition de sa mère présente à ce concert pas comme les autres.

Comment est née l'idée d'un concert à l'Opéra royal de Versailles ?

MIKA. J'avais aperçu cette salle à travers la porte, un jour où je visitais le château. Ça paraissait inaccessible, interdit, pour les gens du rock ou de la pop. Après ma collaboration au feu d'artifice du 31 décembre tiré à Versailles, France Télévisions et le château m'ont proposé de poursuivre ensemble en créant ce récital étonnant.

Qu'est ce qui vous a plu dans cette expérience ?


C'était pur. Il n'y avait aucun instrument amplifié, on n'a même pas branché une guitare. L'oreille prend du temps à s'accoutumer. Au début, on pense que tout est trop bas, parce qu'on est habitué à avoir tout trop fort. Puis tout d'un coup, chaque geste devient important, on ressent tout, la tristesse, la joie. Tout devient plus puissant.


Dans ce spectacle, vous parlez de votre famille, et notamment de votre mère, qui a inspiré plusieurs de vos chansons ?

Toute ma famille était présente à ce concert (enregistré courant décembre, NDLR) et même ma mère, qui m'a formée, était là, en chaise roulante. D'une certaine manière, je faisais ce concert pour elle… elle est partie peu de temps après… certainement fière de celui que j'étais devenu… me léguant la même exigence pour la suite… ne jamais céder à la facilité, continuer à défricher de nouveaux horizons créatifs… c'est ce qu'elle m'a transmis.


Vous chantez avec un chœur gospel, accompagné de musiciens classiques. Entre les chansons, vous parlez de votre vécu. C'est très personnel et en même temps, très soigné…


Les opportunités sont tellement rares en ce moment que si on a la possibilité de faire un concert, ça doit être différent et impeccable. Proposer quelque chose que j'ai déjà fait, ce serait presque insultant. Pour l'occasion, j'ai voulu faire un récital, du sur-mesure pour l'endroit. Et ça me permettait de revenir à mes racines musicales, le classique.

C'est donc par la musique classique que vous avez commencé ?

Je n'en parle pas trop, mais le classique c'est une énorme partie de ma vie, et pour la première fois, je peux faire un pont entre la pop et le classique, de manière très claire. J'ai été renvoyé de l'école à 8 ans. Pour régler mes problèmes avec le système scolaire, ma mère a voulu que je trouve une autre discipline pour m'épanouir. J'avais une professeur russe, pour la technique, qui me criait dessus en russe. Et ma mère pour l'interprétation, qui me faisait lire des poésies en italien, en allemand, en latin. Tout ça, quatre heures par jour. Je pleurais tous les jours, tellement c'était dur. Mais quelques mois plus tard, j'ai été engagé pour chanter sur la scène de l'opéra royal de Londres. Et ça a été mon travail, de 8 à 15 ans. La moitié du temps, j'allais à l'école, et l'autre, je chantais.

Et vous n'avez pas été tenté par une carrière dans la musique classique ?

Si. Après le lycée, j'ai voulu entrer au conservatoire de Londres, le Royal College of Music, en chant lyrique, mais je n'ai pas été reçu. Il n'y avait que cinq places pour 3000 candidats. Alors je suis allé à la London School of Economics (une université londonienne, NDLR). J'arrive le premier jour. Je suis dans la pièce, en train d'écouter le cours. Je regarde les lumières, froides et bleues, la pièce, toute neuve, qui sentait comme une nouvelle paire de baskets, et je me dis : « C'est tout ce que je déteste, cette odeur, cette lumière. Moi, j'aime la poussière, j'aime quand c'est vieux et décrépit, et qu'on remplit la pièce avec nos rêves. » Je suis sorti et je suis retourné au conservatoire. J'ai attendu dehors que le directeur des études vocales sorte. Je l'ai suivi jusqu'à sa voiture pour le supplier de m'accorder une nouvelle audition. Il a trouvé ça drôle, osé, et m'a donné un rendez-vous. Et j'ai finalement été reçu.

Et c'est là que vous rencontrez votre amie, la soprano suédoise Ida Falk-Winland, qui est sur scène avec vous à Versailles…

Oui, elle voyait que je chantais moins que les autres, car je me sentais clairement un niveau en dessous. Un jour, elle me dit : « Mais qu'est-ce que tu fais là, toi, en fait ? » Je lui ai dit que j'écrivais, mais autre chose. Je lui ai fait écouter mes chansons. Elle a aimé, et elle a accepté de faire les chœurs. C'est aussi au conservatoire que j'ai trouvé une violoncelliste, un trompettiste, un percussionniste. Tous jouaient sur mes maquettes, mais en secret. Et moi, pour payer ces séances d'enregistrement, je travaillais comme serveur. Un jour, j'ai présenté mes maquettes à une maison de disques et j'ai eu un contrat. Ça m'a permis de faire mon premier album, « Life in Cartoon Motion ». Quand j'ai annoncé au directeur que je m'en allais, il a ri comme un fou, en disant : « Je savais que tu allais casser les règles. Tu vas sortir d'ici de la même manière que tu y es entré ! »

Dans ce concert, vous chantez plusieurs titres de votre premier album. Quel regard porte le Mika d'aujourd'hui sur celui qui se lançait, en 2007 ?

Je me retrouve totalement dans la personne qui monte des spectacles, qui crée sans peur et raconte des histoires. Une partie de moi n'a pas changé, et j'en suis fier. Ce qui a été difficile, c'est d'affronter des changements de vie, quand la musique devient un métier. On finit par s'endurcir. Il y a quelques années, je me suis rendu compte que je trouvais moins de plaisir dans les choses, c'était devenu plus difficile de jouer, de rire, de s'enthousiasmer. Je me suis promis de changer. Si on perd la curiosité, la capacité à s'émerveiller, on perd le bonheur.

Vous avez dû interrompre la tournée de votre dernier album « My name is Mickael Holbrook », à cause de la crise sanitaire. Pensez-vous la reprendre quand tout sera fini ?

Non, je veux me tourner vers autre chose, je suis trop impatient. J'ai pris la décision il y a quelques jours de détruire le décor de la tournée. Il était à Londres dans un entrepôt. Ce n'est pas possible de recommencer. La vie a changé, et nous aussi.

Comment avez-vous vécu cet arrêt brutal ?

Ça a été très douloureux au début. Je devais commencer mes dates en Asie quand tout s'est arrêté. C'était ma plus grosse tournée depuis 2008. Et puis, plusieurs membres de ma famille avaient attrapé le Covid, à Paris. Finalement, je suis allé dans l'appartement de mon compagnon, à Athènes. Là-bas, j'ai commencé à lire, à apprendre l'arabe, suivre des cours en ligne de philosophie comparée, de relations internationales avec des professeurs d'universités prestigieuses. Ça a duré quatre mois. J'ai aussi passé du temps à faire le ménage dans la maison. J'adore ça, surtout passer l'aspirateur. Je fais toujours ça quand je dois réfléchir, régler des problèmes. En fait, pendant cette période, j'ai réévalué la banalité. Et finalement, ce qui semble banal, c'est fondamental et extraordinaire.

Il y a eu le Covid, mais aussi l'explosion à Beyrouth pour laquelle vous avez organisé un concert de solidarité qui a permis de récolter 1 million d'euros. Est-ce que cette année écoulée vous a changé ?

Beaucoup de gens ont dit qu'il fallait oublier 2020. Pour moi, il ne faut surtout pas oublier. 2020 m'a apporté une incroyable liberté créative. Normalement, je fais une chose, puis l'autre, sur un chemin tout tracé. Là, je suis sans mon label, il n'y a pas de système autour de moi. Les artistes sont souvent pris dans ce piège. Etre autant déstabilisé m'a permis de regarder autour et voir qu'il y avait d'autres façons de faire les choses, d'autres opportunités. C'est fondamental, ça ouvre la porte au futur.


Est-ce que vous avez peur de devenir ringard ?

Je ne pense jamais à plaire. Je m'en fiche. Etre un artiste, c'est avant tout rester intéressant pour soi-même. Pour ça, il faut évoluer, se réinventer, se remodeler sans cesse, comme de l'argile. Moi, je cherche à m'amuser. Quand je fais de la musique c'est pour oublier les règles du monde, les valeurs mises en avant par la société, les codes, les frontières. Je crée à partir de zéro, ça me donne une liberté totale, ça me fait me sentir un super-héros. Ecrire une chanson, pour moi, c'est comme le moment le plus fort d'une nouvelle histoire d'amour, ça me donne ce sentiment-là, c'est comme une drogue. C'est ça, ma motivation.

Qu'allez-vous faire maintenant ?

Maintenant, je veux écrire, j'ai tout juste commencé. Je veux mélanger les genres encore plus, du classique, avec de la pop, peut-être même aller vers l'électro. Je veux rester fidèle à l'éclectisme profond qu'il y a dans ce que je fais et suivre la curiosité là où elle va m'emmener

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Liz
Ajouté le : 04/02/2021 19:36

Habitué

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Merci Carafon pour les liens du concert de Versailles (j'ai raté hier soir).
Qu'est-ce qu'il est à l'aise pour démarrer ce concert! Même si le discours est préparé il paraît naturel, spontané (contrairement à...!)
Beaucoup de talent et d'accord avec son discours.

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carafon
Ajouté le : 06/02/2021 14:53

Pilier

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Message original: Liz
Qu'est-ce qu'il est à l'aise pour démarrer ce concert! Même si le discours est préparé il paraît naturel, spontané (contrairement à...!)


Ayant fait beaucoup de concerts de l'un comme de l'autre , je confirme !
Mais à la décharge de notre Nolwenn , je pense que débuter à 8 ans doit grandement aider à se sentir comme chez soi sur scène
Ajoutons une imagination débordante , ça fait la différence.
Nolwenn est une chanteuse ,je le dis au sens noble du mot, qui fait de son mieux pour s'exprimer hors de son art
Mika est un show man ,là aussi au sens premier du terme, qui chante

Je rajoute ici un lien vers le replay l'excellente émission faite par France musique hier matin
La version audio seule comprend les titres choisis alors qu'ils ne sont pas sur la version vidéo qui est un peu coupée à la fin

https://www.francemusique.fr/emissions/l-invite-du-jour/la-pop-star-mika-un-musicien-classique-l-opera-m-a-sauve-91503?s=08&fbclid=IwAR12Dq-ovDQ_vOF_e3dEMHHhY_1iZlTwCMziDvumqBs8QdwqSBTmocmNf4s

https://www.youtube.com/watch?v=n39waGSXp2o&feature=share&fbclid=IwAR3wC25sNSOkprLtk5fkYCQEd7Vll5lQKtxpsgqQdD3n6VfKmMR3GE17WVY

(l'étiquette qui dépasse de la casquette .... )


Passage des arts avec Claire Chazal qui fait partie des gens qui m'agacent à tout le temps couper la parole des invités
Avec Nolwenn ça me rend dingue aussi....
J'ai bien aimé le reportage sur T . Garcia par contre


https://www.france.tv/france-5/passage-des-arts/passage-des-arts-saison-3/2227029-emission-du-vendredi-5-fevrier-2021.html

Un article paru dans le monde



Un apéro avec Mika : « On peut danser avec des larmes dans les yeux »
Vanessa Schneider

Toutes les semaines « L’Epoque » paie son coup. Depuis Athènes, où il s’est installé auprès de son amoureux, le chanteur évoque le « nouveau chapitre » créatif qu’il veut ouvrir et sa mère, qui l’avait plongé enfant dans la musique et qui vient de mourir.


On s’attendait à le voir surgir sur l’écran tel un Zébulon, vêtu d’une de ces invraisemblables tenues patchwork acidulées qui ont fait sa marque de fabrique. On imaginait un intérieur pop, entre « L’Ile aux enfants » et Andy Warhol. On le pensait à Miami, où il possède une maison, en Toscane, où il se réfugie une partie de l’année, ou à Paris, puisqu’il vient d’enregistrer un show au château de Versailles, diffusé le 5 février sur France 5. On le trouve à Athènes, dans un immeuble déglingué des années 1970. Il apparaît dans un tee-shirt noir sur pantalon blanc et nous fait visiter avec son portable le studio où il écrit, un capharnaüm où s’entassent cartons à même le sol et piles de livres sur des étagères bon marché.

« C’est horrible ici, c’est tout pourri », s’amuse Mika. Le chanteur tient à nous raconter l’histoire de cet improbable endroit. L’année dernière, la pandémie a donné un coup d’arrêt à sa tournée mondiale. Après l’Australie et la Nouvelle-Zélande, les dates et les vols s’annulent les uns après les autres, la Chine puis la Corée, le Japon, l’Amérique latine enfin. Il rentre alors à Paris pour se rendre au chevet de sa mère malade, puis décide d’aller se confiner en Grèce, où vit son amoureux. « Les dix premiers jours de ce confinement ont été un désastre total, se souvient-il en avalant une gorgée de Campari. Depuis quinze ans, je voyage tout le temps, et là, on s’est retrouvés d’un coup ensemble 24 heures sur 24. C’était comme si j’envahissais son espace, et lui le mien. » Avant d’en venir aux mains avec son jules, il a sagement décidé de louer l’appartement du dessus pour y poser son bazar, son travail et sa nervosité.

Autre atout, et non des moindres, de ce refuge : un petit balcon donnant sur le Parthénon. « Il faut toujours avoir une vue, dans la vie », commente-t-il. Une remarque qui nous semble pleine de bon sens, comme nombre des réflexions qu’il partagera ce soir-là, malignes et profondes, loin de l’image de l’histrion au rire électrique que l’on avait entraperçu dans une émission de télévision à large audience. Car, autant être honnête : Mika, le bondissant coach de « The Voice » entre 2014 et 2019, l’excentrique chanteur populaire, ne nous inspirait pas plus que ça. On le redoutait agaçant et ennuyant, on le découvre surprenant et attachant.

Son confinement grec de trois mois et demi, il raconte l’avoir mis à profit pour étudier la philosophie et les relations internationales, et pour apprendre l’arabe. Quatre heures de cours par Zoom en plus des devoirs imposés par ses profs à distance, de l’écriture de son sixième album et de la confection de petits plats. « Un soir, alors que je sortais quelque chose du four, j’ai entendu un morceau de musique qui m’a fait pleurer. C’était comme une décompression du cerveau, ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. C’est la première fois de ma vie que je me posais, je suis redevenu quelqu’un qui écoute de la musique et plus seulement un interprète. Cette pandémie m’a paradoxalement reconnecté avec le monde. Plus j’étais enfermé à la maison, plus j’étais curieux de l’extérieur. » Il garde de cette parenthèse un souvenir positif, même s’il a eu son lot d’angoisses. Sa tournée n’est pas amortie, laissant des équipes sur le carreau. Sa mère, atteinte d’un cancer du cerveau, attrape le Covid et se retrouve seule à l’hôpital, entre la vie et la mort. Mika ne peut pas l’avoir au téléphone pendant plusieurs jours, qu’il traverse avec un terrible sentiment d’impuissance. Sa mère provisoirement tirée d’affaire, il recommence à travailler.

Mika, de son vrai nom Michael Holbrook Penniman Jr, en a vu d’autres. A 38 ans, il a déjà eu cent vies. Né à Beyrouth d’une mère libano-syrienne et d’un père américain, il quitte le Liban à l’âge de 1 an, chassé par la guerre civile. Après un détour par Chypre, la famille atterrit à Paris, dans le XVIe arrondissement. La vie y est agréable, jusqu’à ce que le père, banquier, se retrouve coincé au Koweït pendant la guerre du Golfe. Il reste huit mois à résidence dans l’ambassade américaine et rentre abîmé. Il a perdu son travail, la joie et les rires se font de plus en plus rares, les huissiers, eux, font des incursions de plus en plus fréquentes dans l’appartement familial. Lorsque Mika a 8 ans, ses parents décident de déménager en Angleterre. Là-bas, il est victime de harcèlement scolaire, détesté par des profs qui ne goûtent ni son look original (nœud papillon, chemise à pois, pantalon jaune citron ou rose framboise confectionnés par sa mère couturière) ni ses manières « de fille ». Il devient dyslexique au point de ne plus pouvoir écrire, à peine parler. Il quitte l’école, écœuré.

Sa mère ne lui laisse pas le choix : il chante et tâte déjà du piano, il fera de la musique et réussira. « Je devais travailler la musique quatre heures par jour, je pleurais, je détestais ce que ma mère était en train de faire avec moi. Plus tard, j’ai compris le message qu’elle voulait me faire passer : puisque tu t’es senti dévalorisé par le système scolaire, tu vas retrouver confiance en toi en travaillant. » Il intègre le conservatoire, se dote d’une formation classique. A 10 ans, il est déjà chanteur professionnel. Parallèlement, il écrit ses chansons et compose des mélodies pop, fabrique des maquettes artisanales qu’il présente aux maisons de production. Il ne compte plus les portes qu’on lui claque au nez, jusqu’au succès : en 2007, son premier album, Life in Cartoon Motion, s’écoule à 5,5 millions d’exemplaires dans le monde dont 1,4 en France. Il enchaîne les tubes, remplit les stades et aligne les disques (cinq au total).

De ce parcours baroque, Mika conserve un appétit de vie protéiforme, une culture foisonnante, une originalité assumée. Il parle couramment anglais, français, italien, espagnol. Il écrit, joue, compose, produit, fait de la télévision, lance une émission de télévision en Italie où il est une vedette, écrit pour le Corriere della Sera. En attendant la reprise des concerts, il essaye de se réinventer : « Je dois ouvrir un nouveau chapitre de ma créativité pour cette deuxième partie de carrière qui m’attend. Si on ne se réinvente pas, quand on est musicien, on est mort. »

Pour Versailles, il a conçu un récital piano-voix accompagné d’un orchestre baroque, de grands noms de la musique classique et d’un chœur gospel. « J’ai voulu montrer que je suis le produit du clash entre ces deux univers, classique et pop. » Toute sa famille était là pour l’occasion, ses quatre frères et sœurs, dont la plupart travaillent avec lui, et cette mère qui a tant compté, accompagnée d’une aide-soignante.
« Pendant deux heures, elle ne m’a pas quitté des yeux, je me suis dit que je faisais tout ça pour elle. Ce concert, c’était une lettre d’amour à ma mère et à la musique qu’elle m’a assignée à faire. C’est la dernière performance qu’elle aura vue. » Là d’un coup, le verre de Campari disparaît de l’écran, la voix se fait hésitante, le regard semble chercher des points d’appui sur les murs. Il finit par lâcher : « Elle est morte il y a quinze jours. » C’est la première fois qu’il en parle à quelqu’un qu’il ne connaît pas. L’apéro prend soudain une teinte tragique. S’instaure un silence gêné qu’il rompt joliment : « Je vais continuer pour elle. On peut danser avec des larmes dans les yeux. »



Pour revenir au concert , j'ai adoré l'implication du chef d'orchestre ......et je ne regarderai plus jamais la météo et les poissons de la meme façon


https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-d-elodie/mika-melanger-la-musique-classique-et-la-musique-pop-une-evidence_4267579.html

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Liz
Ajouté le : 06/02/2021 17:39

Habitué

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je retiens de l'article "appétit de vie protéiforme". Culture et originalité...Il a une carrière internationale. C'est évidemment un artiste intéressant.

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carafon
Ajouté le : 14/02/2021 13:03

Pilier

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Souvenir d'une St Valentin bien plus déjantée que celle de cette année.....

https://www.youtube.com/watch?v=b-_8yfXRPv0&t=1615s

Le son est un peu meilleur ici mais il manque une grosse partie au début

https://www.youtube.com/watch?v=ZX6pl9OuVMU&t=14s

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carafon
Ajouté le : 20/02/2021 19:19

Pilier

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je me rend compte que le temps a passé vite......J'ai enfin eu le temps de traduire l'interview de "Donna moderna" dont j'avais mis le lien il y a quelques posts et qui date de la fin d'année dernière

https://www.donnamoderna.com/news/cultura-e-spettacolo/intervista-mika

Posted December 3, 2020



Mika
« MON SECRET, C’EST L’AMOUR »

A la veille de la finale de X Factor, le chanteur parle à cœur ouvert. En parlant de la maladie de la mère-gestionnaire : « elle m’a appris à ne pas me croire mieux que les autres. » Et de révéler la recette qui fait que son couple dure: « Nous nous disputons à haute voix, nous sommes capables de discuter 2 heures sur le risotto aux champignons ».

Quand je l’interroge sur l’avenir, Mika m’émeut avec une réponse qui en dit long sur lui et le courage avec lequel il a toujours affronté la vie :
« Je choisis de ne pas avoir peur. S’appuyer sur la musique, mon art, m’aide ».
Après avoir organisé en septembre un concert de streaming caritatif pour Beyrouth, sa ville natale dévastée par l’explosion du port cet été, qui a rapporté plus d’un million d’euros, le chanteur vit ce deuxième lockdown ici en Italie, où il est revenu après 5 ans pour s’asseoir à la table des juges d’ X Factor, le spectacle Sky One qui décidera le 10 décembre du vainqueur de la 14e édition. Une aventure qu’il a affrontée avec l’enthousiasme et l’affabilité qu’il peut apporter chaque fois qu’il prend la scène. Parce que l’art est ce qui l’a sauvé dès son plus jeune âge, quand les profs l’ont traité de « stupide » sans reconnaître sa dyslexie, quand les intimidateurs l’ont attaqué parce qu’il était « différent », quand il a traversé l’Europe à la recherche d’un emploi et dormi dans la voiture avec sa famille. Cette famille qui pour lui est un aliment de base: trois sœurs, un frère, un père avec qui il a reconstruit une relation grâce aussi au dernier album « My name is Michael Holbrook » et une mère manager, encombrante et merveilleuse, qui l’a laissé libre de devenir la star qu'li est et qui est maintenant confrontée à une terrible maladie.

Comment vivez-vous cette période ?
C’est surréaliste. C’est dur d’avoir la force de rêver. Je trouve demain inquiétant, mais je ne veux pas en être victime. Il y a aussi des gens dans ma famille qui ont perdu leur emploi, mais la peur est une cage, alors que maintenant, plus encore, nous devons défendre notre liberté.

Y a-t-il encore des fantômes de votre passé ?
J’ai toujours craint de ne pas pouvoir rester curieux, de ne pas pouvoir me connecter à la musique, à l’art, mais aussi aux gens. Ce sont les choses qui me rendent heureux et le bonheur ne vient pas tout seul, vous devez le provoquer

Dans XFactor, vous semblez avoir mis l’accent sur la liberté, avec une équipe de talents excentriques, hors de la « chorale ». L’art passe-t-il par la diversité ?
Oui, c’est aussi une question de transparence. Quand je monte sur scène ou que je décide de parler devant une caméra, la candeur est la clé. A coté de cela dans ma vie personnelle, je suis très réservé, je n’apparaît jamais dans les magazines à potins. J’ai créé une bulle autour de moi pour pouvoir vivre normalement.

Et vous vivez normalement dans une relation stable depuis 15 ans avec le réalisateur Andreas Dermanis. Y a-t-il un secret ?
Il y en a deux. la première est que nous collaborons. Dans les choses importantes mais aussi dans celles banales, comme pour la recette idéale d’un risotto aux champignons sur lequel on peut débattre pendant 2 heures. La seconde est que... Allons-y..... On crie beaucoup. J’ai beaucoup d’amis qui sont étonnés de nos scènes, ils ne se disputent presque jamais. Mais , en fait, ce sont des relations qui ne durent pas en général.

Vous êtes parmi les rares artistes en Italie qui parlent sereinement de leur homosexualité. Pensez-vous que ça pourrait être utile à ceux qui, comme c’était le cas pour vous, se sentent « différents »?
C’est très positif quand une personne connue parle d’amour, mais ce n’est pas suffisant, ça ne donne pas de la force à tout le monde. Ce qui me l’a donné, c’est de voir Prince danser et chanter sur le sexe, la poésie, l’argent et la politique, avec légèreté et intelligence. Ou David Bowie rejetant tout stéréotype sur la sexualité. Ou Madonna jouant avec elle et disant que les femmes pourraient être de toute nature. La tolérance est profondément provoquée, les mots ou le pouvoir de la célébrité ne suffisent pas. On a besoin d’art.

Comment va ton art ?
J’ai la chance de m’impliquer. J’ai 37 ans, c’est le bon moment pour faire ce que la vie me force à faire : la recherche, le renouvellement.

Sans ta mère à tes côtés, c’est plus dur ?
Il y a la maladie et c’est une très grande chose à gérer. Mais l’amour l’est encore plus. Et c’est la seule chose qui me donne la force d’aller de l’avant.

Ça a toujours été ta référence. Sur qui vous adossez-vous ?
Nous sommes le point de référence : moi, ma famille, nos amis de cœur, même les collaborateurs. Nous travaillons tous si dur ensemble. Ma mère est la personne qui a créé cette façon de travailler basée sur l’amour. Elle a créé une équipe qui s’est maintenant resserrée tout autour d’elle.

Elle a décidé de faire de toi « son projet ». Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi elle t’a choisis, toi et non tes frères ou soeurs?

Ell ea fait le même travail avec chacun de nous. Mais elle savait pertinemment que le mien ferrait plus de bruit et toute son énergie dans la construction de ce projet était l’antidote à ce bruit. Elle m’a toujours dit: « Tu n’es pas différent de ton frère ou de tes sœurs. C’est le type de travail que vous faites qui est différent. Mais tu ne vaux pas un milligramme de plus qu’eux. Si tu ne t’ en souviens pas, tu seras malheureux toute ta vie d’adulte. Elle a toujours eu raison.



Pour revenir à des infos plus fraiches ..... , il y a d'abord la sortie d'un album "live" digital du concert de Versailles qui est écoutable sur les plateformes de streaming et téléchargable en mp3 sur Amazon

https://mika.lnk.to/ALORDV

Et puis , nouvelle encore plus fraiche .....il prépare quelque chose à présenter bientot ( enfin bientot .....à ce niveau là il est un peu comme Nolwenn ..... ) et .....il neige à Athènes

https://www.instagram.com/p/CLY-jMWFj-4/

mikainstagram
I spent the night drawing for a very special project which I will share with you soon. It snowed through the night but I never expected to wake up and see the Acropolis and the city of Athens covered in over a foot of snow. It looked like Narnia. A magical sight and a huge beautiful hug during these times. The dogs liked it too... by the way it’s Sharky’s 6th birthday today

" J'ai passé la nuit à dessiner pour un projet très spécial que je partagerai avec vous bientôt.
Il a neigé pendant la nuit mais je ne m'attendais pas à me réveiller et voir l'Acropole et la ville d'Athènes couverts de plus d'un pied de neige; Ca ressemble à "Narnia". Une vue magique et un énorme magnifique câlin en ces jours . Les chiens ont aimé aussi . D'ailleurs c'est le 6ème anniversaire de Sharky aujourd'hui "

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