Skyfall
j'ai adoré et Adèle en début de film l magnifique !
James Bond, l'espion britannique le plus connu du monde fête ses 50 ans cette année. Pour l'occasion, le réalisateur Sam Mendes se met au travail et nous sort un James Bond plus psychologique.
Bien sûr, les ingrédients typiques sont au rendez-vous : courses poursuite en voiture, puis en moto puis sur un train, une jolie fille est à ses côtés, et comme dans quasiment tous les films, notre héros se fait tuer avant le générique. Mais il est de retour lorsque le MI-6 est attaqué, que M est en danger et doit retrouver celui qui met en danger tous les agents sous couverture.
Du générique au casting, une réussite
Le générique est superbe. Alors que la voix puissante de la chanteuse anglaise Adele nous prend au tripes avec la chanson "Skyfall", les images nous montrant un James Bond perdu au milieu des cibles et des miroirs offrent un beau spectacle. Ça commence bien.
Et tout est réussi. Sam Mendes révèle ses talents : les plans sont magnifiques et nous ne sommes pas perdus dans des bribes de combat sans queue ni tête. À voir et retenir, la scène dans un building de Shangai, un vrai labyrinthe de portes en verre sous une lumière bleue et une méduse sur grand écran en arrière plan. Ou encore, les Highlands brumeux et énigmatique de l'Écosse natale de notre héros. De belles images de la part du réalisateur des "Noces Rebelles".
Une bonne réalisation pourrait paraître bien pale si le casting ne suivait pas. Mais Sam Mendes sait y faire là encore : Daniel Craig endosse de nouveau le tuxedo de l'espion et gagne nos coeurs avec son jeu torturé et ses yeux bleus. Judi Dench joue toujours M, la patronne à la poigne de fer du MI-6.
À part ces deux acteurs, le casting est renouvelé. Et que du beau monde ! Ralph Fiennes d'abord, plus que crédible en bureaucrate casse-cou. Ben Wishaw, jeune acteur du "Parfum" – film moyen mais avec ce Jean-Baptiste Grenouille bluffant, mais aussi de "Bright Star", où il nous donne envie de lire Keats grâce à sa diction impeccable – et qui devient Q, petit génie encore boutonneux qui ne donne pas beaucoup de gadgets. La Française Bérénice Marlohe enfin, montre sa plastique de rêve et développe un jeu plutôt pas mal.
Et le grand méchant ? C'est Javier Bardem. Juste époustouflant. À la fois drôle et cruel, sans coeur et torturé, l'acteur peut se hisser à la hauteur du personnage du Joker dans "The Dark Knight" de Christopher Nolan.
Un film sur la psychologie de Bond
Le plus important, c'est toute la thématique de la recherche d'identité, du retour aux sources de James Bond. L'espion ne sait pas si oui ou non il doit écouter son supérieur. Il se retrouve face à son jumeau maléfique qui veut sa vengeance et essaie de le convaincre de l'aider. Jeu de miroir, d'histoire d'enfance et de mort des parents.
Malgré donc quelques petites erreurs dans le récit et un personnage un peu cliché (le vieux barbu qui reste dans le manoir familial après la mort de toute la famille), Sam Mendes redonne un souffle nouveau à James Bond après un "Quantum of Solace" plus que médiocre. Sans oublier les petits clins d'œil aux autres films pour l'anniversaire.