La vache aussi , j'ai bien aimé , c'est drôle, tendre, émouvant, bien joué.
Ce soir nous avons regardé le DVD Timbuktou, à voir absolument, on n'est pas indemne après ce film qui est d'ailleurs en bonus expliqué par le metteur en scène et les acteurs principaux. A réfléchir, cela fait frémir.
SYNOPSIS
Des djihadistes ont investi un village non loin de Tombouctou. Face à eux, les habitants tentent de se rebeller comme ce modeste éleveur de vaches, son épouse, brillante et sage, et leur belle petite fille. Un sage tente de faire entendre la voie de la raison et du Coran tolérant. Mais les extrémistes refusent de l'entendre : ils organisent des mariages forcés, prétendent faire porter des gants aux femmes qui travaillent, traquent ceux qui se réunissent, la nuit, dans une chambre, pour y faire de la musique et interdisent le foot. Ils n'hésitent pas à punir tous ceux qui s'opposent à leur vision extrémiste de la religion et annoncent même une exécution publique...
LA CRITIQUE TV DE TELERAMA DU 20/02/2016
On aime beaucoup
| Genre : chronique d'une résistance.
En avril 2012, la ville de Tombouctou tombait aux mains des djihadistes, qui soumirent la population à la loi islamique, jusqu'à l'intervention des militaires français et maliens, en janvier 2013. En reconstituant cette occupation, le réalisateur mauritanien Sissako livre une oeuvre de réflexion et de courage en même temps qu'un film d'une liberté de ton réjouissante et symbolique. Face à la terreur, le cinéaste réagit avec les armes de l'esprit, du raffinement et de la beauté, mais aussi de l'humour. Il met en scène la vie qui résiste, à travers des personnages juste esquissés mais très attachants : une famille touareg qui semble cultiver l'amour, des jeunes gens qui bravent l'interdiction de chanter, d'autres qui continuent à jouer au foot, même privés de ballon...
Les extrémistes religieux ont rendu la population de Tombouctou héroïque, nous dit Sissako. Ceux qui sont asservis, il les filme comme des icônes. Les oppresseurs sont montrés, eux, comme des pantins. Une manière d'infliger à ces fanatiques une gifle magistrale. Car c'est sur le terrain des images et du symbolique que les djihadistes veulent aussi, avec leurs actions, se positionner. Sur ce terrain de la représentation, les voilà déboulonnés par un grand cinéaste, qui ne mésestime pas leur pouvoir. A ces barbares obnubilés par des sacrilèges minuscules (un ourlet de pantalon trop court ou trop long), il oppose la vision plus vaste d'une humanité capable de guérir de sa propre violence et de combattre les tyrannies. Cette perspective d'espoir a trouvé une belle résonance : avec huit césars et plus d'un million d'entrées en salles, Timbuktu est devenu un film phénomène. -- Frédéric Strauss
Frédéric Strauss