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Le disque menacé de disparaître des rayons
E. T.. Publié le 14 mai 2007Actualisé le 14 mai 2007 : 07h40
Au premier trimestre 2007, les majors ont accusé une chute des ventes de 24,4 %, alors que le marché réel ne reculait que de 6,5 %.
Jean-Noël Reinhardt : "Ne pas réduire les linéaires de disques serait une faute" .
LE DISQUE est en voie de disparition.
Et pas seulement dans le panier de la ménagère. Le disque compact se fait rare aussi dans les magasins spécialisés et la grande distribution.
En quatre ans, les ventes de disques ont chuté de près de 50 % en France et, depuis un an, la surface des linéaires consacrés à leur exposition a été réduite d'un tiers. Une situation sur laquelle les professionnels du disque, patrons de major en tête, ne cessent d'attirer l'attention. Les enseignes spécialisées, telles la Fnac ou Virgin Stores, en appellent à une aide d'État susceptible de soutenir l'offre dans leurs magasins. Dans le cas contraire, ils se refusent à maintenir les rayonnages si les ventes de CD continuent de décroître. Devant une telle désaffection du public, les magasins se tournent vers des produits plus recherchés comme ceux de l'édition ou de la haute technologie.
La France n'est pas le seul pays touché. À l'étranger, les stratégies des grandes chaînes comme la Fnac ne sont pas différentes. L'enseigne du groupe Pinault a accusé une baisse de ses ventes de CD à l'international de 1,8 % entre 2005 et 2006, après deux années de croissance douce. En Belgique, les ventes ont baissé de 5,5 % l'an dernier. Seul le Portugal a progressé de 1,2 %. Dans un marché européen en perte de vitesse, la Fnac a toutefois gagné des parts de marché dans la musique. « Notre démarche consiste à donner plus de place aux produits techniques et à densifier l'offre de disques », rappelle Jan Löning, directeur de l'international à la Fnac.
Nombreux invendus
Cette position a engendré un durcissement des relations avec les majors de la musique. Ces dernières continuent de tirer la majeure partie de leurs revenus du disque. Résultat : certaines mettent de grosses quantités de disques en magasin pour la sortie d'albums importants. Quitte à devoir, quelques semaines après, récupérer de nombreux invendus. « Il s'agit avant tout de vendre plus de disques, souligne Thierry Chassagne, PDG de Warner Music France, mettre de grosses quantités de disques dans les linéaires apporte un surcroît de visibilité. Mais ce n'est pas un modèle économique viable, cela revient souvent à reculer pour mieux sauter. »
Parfois, les conséquences sont catastrophiques. Au premier trimestre 2007, les majors ont accusé une chute des ventes de 24,4 %, alors que le marché réel ne reculait que de 6,5 %. Le marché est donc pris en étau entre la réduction de la place dans les magasins et la nécessité pour les maisons de disques d'augmenter la visibilité de leurs productions.
Selon Thierry Chassagne, le recours à une aide d'État est indispensable : « Nicolas Sarkozy a eu une attitude courageuse en disant qu'il voulait endiguer les ravages du piratage sur Internet. Nous restons vigilants pour qu'il mette maintenant ses idées en application. Il faudrait aussi une vraie aide à la création, basée sur la masse salariale afin de soutenir aussi l'emploi. Mais sans faire de discrimination entre indépendants et majors. » Un dossier de plus sur le bureau du prochain ministre de la Culture.
http://www.lefigaro.fr/medias/20070514.FIG000000260_le_disque_menace_de_disparaitre_des_rayons.html
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Tu restes dans nos coeurs
..
Les autres titres (de cette compil) ont eu une "vie " peut-être courte pour certains mais ils ont existé.
