Concernant la setlist, je pense que Nolwenn a un peu de mal à la changer, carrément de date en date, car elle ne fait pas partie d’un groupe, contrairement à Lena Woods par exemple.
Melizenn, je comprends votre idée, mais chez Nolwenn, je ne suis pas totalement persuadée que ce soit lié ou tout du moins, pas l'unique raison.
Je pense et je peux me tromper bien sûr, qu'une certaine "routine" -ce qui n'est en rien un "gros mot" -, dans son répertoire de scène constitue une sécurité voire un certain confort pour elle dans le sens d'un repère d'une liste fiable et fixe sur lequel elle peut se reposer, notamment pour broder ses échanges avec le public autour de ses titres et éviter trop de digressions, à ce niveau-là.
Ce cadre voulu et cohérent, tel un socle articulant une montée en intensité crescendo jusqu'au bouquet final "Run it down", l'aide, je présume, à se concentrer. Si tel n'était pas le cas, nous aurions droit à plus d'épisode dit de "l’œil de Sauron" comme ce fut le cas à Berre l'Etang sur "Ma Bretagne quand il pleut", ce qui était, ceci dit, fort drôle !!!
Au fur et à mesure des années, elle éprouve peut-être aussi un peu de mal à faire des choix dans son propre répertoire ?
Il y a également les jeux et effets lumière (projection d'images...) pensés et travaillés en amont, en lien direct avec le déroulé du spectacle, qui ancrent un peu plus la liste, du moins pour les dates en salles.
Ce ne sont que pures conjectures de ma part, car je ne suis pas dans sa tête. Juste une analyse de ce que je perçois de sa manière de travailler et de penser la scène, pour offrir un spectacle de qualité qui lui ressemble.
Les variations au sein même du spectacle de Nolwenn, ce sont ses petites improvisations et ornementations dans certains titres, d'une date à l'autre, nous offrant un spectacle à chaque fois unique -ce qui est fort avec des chansons immuables- et un plaisir à la fois subtile et intense, qui incitent les plus fervents d'entre nous à renouveler l'expérience sur plusieurs dates d'une tournée...
Mais je comprends Melizenn votre point de vue : lorsqu'on vit et travaille au sein d'un groupe et répète toute l'année avec lui, les automatismes et la connivence sont implicites -sauf quand le groupe implose, bien sûr : RIP THE POLICE, etc. - et bien sûr les compositions et créations qui peuvent se travailler parfois à plusieurs, émergent peut-être plus facilement, ce qui permet de varier selon l'envie certains titres à partir d'un répertoire plus étendu, de les tester sur scène et d'apprécier, à partir de la réaction du public, un titre dans un set ou de le substituer.
"Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" Térence