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cathie
Ajouté le : 07/01/2013 14:00

Barge

Enregistré le 13/09/2003
Messages: 7322
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je suis en train de lire Et Dior créa la femme de Francis Huster
il écrit avec la même exaltation que lorsqu'il parle , j'adore


https://www.youtube.com/user/cramletram

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caramel30
Ajouté le : 08/01/2013 19:49

Curieux

La musique est magique.La magie c'est la vie J. Hendrix

Enregistré le 20/07/2011
Messages: 138
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Je viens de finir "La chute des géants" de Ken Follett" 1050 pages, roman retraçant l'histoire de cinq familles deux anglaises, une allemande, une russe, une américaine, à la veille , pendant, et après la 1ére guerre mondiale, belle saga sur fond historique, la suite vient de sortir.

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marinolle
Ajouté le : 08/01/2013 20:22

Barge

Enregistré le 21/01/2005
Messages: 2833
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Message original: caramel30
Je viens de finir "La chute des géants" de Ken Follett" 1050 pages, roman retraçant l'histoire de cinq familles deux anglaises, une allemande, une russe, une américaine, à la veille , pendant, et après la 1ére guerre mondiale, belle saga sur fond historique, la suite vient de sortir.



Oui la suite vient de sortir et j'en parle à la page précédente. C'est "l'hiver du monde" le siècle 2. Une saga racontant l' avant ,le pendant et l' après de la seconde guerre mondiale dans le même principe des familles
Ce que j'aime chez Ken Follett c'est qu'il est hyper bien documenté.

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un papillon
Ajouté le : 08/02/2013 01:54

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
Messages: 16988
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La peau de chagrin : j'ai lu cela il y a fort longtemps ,il faudrait que je le relise , car à chaque âge on y découvre autre chose.



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Belgarion
Ajouté le : 11/02/2013 15:07

Barge

Enregistré le 20/06/2003
Messages: 2524
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Pepsie, serait-il possible de réunir l'ancien topic de littérature et celui-ci?
Je trouve l'ancien topic très riche en conseils littéraires, mais là ou il est, personne
ne le voit.

Je vous mets quelques livres que j'ai trouvé très intéréssants et que j'ai vraiment
beaucoup aimé.

Rami Ollaik: La route des abeilles - dans le secret des plus hautes sphères du Hezbollah

La Route des abeilles retrace le parcours d'un jeune chiite du sud du Liban amené à devenir un enfant soldat dans les rangs du Hezbollah. Tournant le dos à une famille modérée et aimante, il accédera, pendant ses treize années au sein de la formation, aux échelons supérieurs du parti. Étudiant en droit puis en économie à l'Université américaine de Beyrouth, il devient un leader étudiant pour la cause avant de se laisser peu à peu fasciner par la diversité et la sécularité qu'il découvre dans la capitale. Ouvrant les yeux sur la duplicité, la corruption et le fanatisme du Hezbollah, il le quitte : une première dans l'histoire de ce mouvement, peu habitué aux voix discordantes. Traître aux yeux de ses anciens frères d'armes, il va entamer un long et difficile chemin vers l'émancipation, qui le conduira du Liban ravagé par les conflits jusqu'aux Etats-Unis, où il suivra un doctorat, pour finir soupçonné de terrorisme et expulsé après le 11 septembre 2001.

Rami Ollaik enseigne aujourd'hui l'apiculture à l'université américaine de Beyrouth, avec l'obsession d'arracher la communauté chiite au Hezbollah. Il continue de se battre pour un avenir meilleur.

Roberto Saviano: Gomorra

Enfin un grand livre ! Le sujet est terrible : une enquête romanesque au coeur de la Camorra, la mafia napolitaine, et l'empreinte qu'elle laisse dans la vie d'une région (la Campanie). Mais ce qui fait la grande qualité de ce livre, c'est son traitement littéraire, sobre, d'une grande justesse, qui permet au lecteur de pénétrer au plus intime d'un monde violent, ignoré ou caricaturé...
Son livre oscille entre le roman et l'enquête. Mais rien à voir avec ces «rom-enquêtes» paresseux. Le style est si maîtrisé par le jeune écrivain qu'il accède au grand art. Saviano a épluché des milliers de pages d'enquêtes policières pour pouvoir rendre au plus juste cet univers mafieux...
Impossible de rendre compte de toute la richesse de Gomorra, ses portraits édifiants de boss cruels et milliardaires, dont certains sont étrangement adeptes de Lacan ou de Stendhal, pervers et poètes à la fois, amis de la jet-set internationale, très loin de l'idée traditionnelle du camorriste inculte et folklorique. Dans les rues de Naples et sa campagne, ils font régner la terreur sur leurs terres, comme des barons en leurs baronnies. Il faut lire Gomorra pour saisir la guerre invisible qui s'y livre tous les jours, une Colombie en plein coeur de l'Europe, avec des centaines de morts par an. (Jacques de Saint Victor - Le Figaro du 18 octobre 2007 )

Roberto Saviano: Le combat continue

Le combat continue témoinge de la rencontre entre un homme - Roberto Saviano,
condamné à mort par la Mafia et accusé par Silivio Berlusconi de donner une mauvaise image de l'Italie - et un pays, souvent décrit comme désabusé, en attente d'un profond changement. Pourfendeur inlassable d'un système politique et social dont il traque les travers et qu'il décortique avec précision, Saviano exhorte ses concitoyens à rester, tout comme lui, en état de vigilance et d'insurrection permanantes.
Criminalité organisée, corruption, diffamation, petits arrangements entre amis... En choississant d'aborder les problèmes auxquels l'Italie d'aujourd'hui est confrontée non sous l'angle de l'analyse théorique mais sous celui de la fiction, Roberto Saviano donne aux fables qu'il invente et raconte une force, une portée et un retentissement universels.

Jean-Christophe Rufin: Rouge Brésil

La conquête du Brésil par les Français est un des épisodes les plus extraordinaires et les plus méconnus de la Renaissance. Deux enfants, Just et Colombe, sont embarqués de force dans cette expédition pour servir d'interprètes auprès des tribus indiennes. Tout est démesuré dans cette aventure. Le cadre : la baie sauvage de Rio, encore livrée aux jungles et aux Indiens cannibales. Les personnages - et d'abord le chevalier de Villegagnon, chef de cette expédition, nostalgique des croisades, pétri de culture antique. Les événements : le huis clos dramatique de cette France des Tropiques est une répétition générale, avec dix ans d'avance, des guerres de religion. À travers les destins de Just et de Colombe, Jean-Christophe Rufin met en scène deux conceptions opposées de l'homme et de la nature: la civilisation européenne, qui se veut libératrice et se découvre meurtrière, et le monde indien, cruel et sensuel, avec son sens de l'harmonie et du sacré, le troublant appel du bonheur..

Jean Raspail: L'anneau du pêcheur

A Noël 1993, un vieil homme erre dans Rodez, où il demande, avec une humilité empreinte de noblesse, un peu de pain et de soupe. Lorsqu'on lui demande qui il est, il répond : Je suis Benoît. Près de six siècles plus tôt, le concile de Constance a mis lui au grand schisme d'Occident en déposant le dernier antipape avignonnais, Benoît XIII. Pourtant cette lignée de papes rebelles ne s'est pas éteinte. Simplement, sa trace s'est perdue. Et voilà que les services secrets du Vatican lancent leurs meilleurs agents sur la piste du mendiant de Rodez, qui porte dans sa besace l'anneau du pêcheur, emblème de cette Eglise de l'ombre...

A la fois récit historique, plein de bruit et de fureur, qui nous transporte en un temps où les cardinaux, tout de rouge vêtus, chevauchaient à la tête de leurs troupes en cotte de mailles et l'épée au côté. Mais aussi roman d'aujourd'hui, l'auteur imaginant la survivance d'une Eglise parallèle, héritière des antipapes d'Avignon, Eglise fidèle à la pauvreté évangélique des origines... Bref, un livre passionnant, fait d'un alliage rare entre une érudition impressionnante, puisée aux sources vaticanes, et une construction romanesque digne des meilleurs thrillers.
(Bernard Le Saux, L'EVENEMENT DU JEUDI)

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pepsie
Ajouté le : 11/02/2013 15:25

Barge

Enregistré le 14/03/2003
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Voilà Belgarion l'ancien topic littérature a été déplacé ici

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Belgarion
Ajouté le : 11/02/2013 16:37

Barge

Enregistré le 20/06/2003
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Merci beaucoup pepsie

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un papillon
Ajouté le : 04/03/2013 01:32

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
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Victor Hugo « discours sur la misère » à l’Assemblée Nationale le 9 juillet 1849
Couvre feu contre la misère !

«Je ne suis pas, Messieurs, de ceux qui croient qu'on peut supprimer la souffrance en ce monde, la souffrance est une loi divine, mais je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu'on peut détruire la misère. Remarquez-le bien, Messieurs, je ne dis pas diminuer, amoindrir, limiter, circonscrire, je dis détruire. La misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain ; la misère peut disparaître comme la lèpre a disparu. Détruire la misère ! Oui, cela est possible ! Les législateurs et les gouvernants doivent y songer sans cesse ; car, en pareille matière, tant que le possible n'est pas le fait, le devoir n'est pas rempli.


La misère, Messieurs, j'aborde ici le vif de la question, voulez-vous savoir où elle en est, la misère ? Voulez-vous savoir jusqu'où elle peut aller, jusqu'où elle va, je ne dis pas en Irlande, je ne dis pas au moyen-âge, je dis en France, je dis à Paris, et au temps où nous vivons ? Voulez-vous des faits ?

Mon Dieu, je n'hésite pas à les citer, ces faits. Ils sont tristes, mais nécessaires à révéler ; et tenez, s'il faut dire toute ma pensée, je voudrais qu'il sortît de cette assemblée, et au besoin j'en ferai la proposition formelle, une grande et solennelle enquête sur la situation vraie des classes laborieuses et souffrantes en France. Je voudrais que tous les faits éclatassent au grand jour. Comment veut-on guérir le mal si l'on ne sonde pas les plaies ?

Voici donc ces faits :

Il y a dans Paris, dans ces faubourgs de Paris que le vent de l'émeute soulevait naguère si aisément, il y a des rues, des maisons, des cloaques, où des familles, des familles entières, vivent pêle-mêle, hommes, femmes, jeunes filles, enfants, n'ayant pour lits, n'ayant pour couvertures, j'ai presque dit pour vêtements, que des monceaux infects de chiffons en fermentation, ramassés dans la fange du coin des bornes, espèce de fumier des villes, où des créatures humaines s'enfouissent toutes vivantes pour échapper au froid de l'hiver.

Voilà un fait. En voici d'autres : Ces jours derniers, un homme, mon Dieu, un malheureux homme de lettres, car la misère n'épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un malheureux homme est mort de faim, mort de faim à la lettre, et l'on a constaté après sa mort qu'il n'avait pas mangé depuis six jours. Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon!

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société toute entière ; que je m'en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l'homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Voilà pourquoi je suis pénétré, voilà pourquoi je voudrais pénétrer tous ceux qui m'écoutent de la haute importance de la proposition qui vous est soumise. Ce n'est qu'un premier pas, mais il est décisif. Je voudrais que cette assemblée, majorité et minorité, n'importe, je ne connais pas, moi de majorité et de minorité en de telles questions ; je voudrais que cette

assemblée n'eût qu'une seule âme pour marcher à ce grand but, à ce but magnifique, à ce but sublime, l'abolition de la misère!

Et, messieurs, je ne m'adresse pas seulement à votre générosité, je m'adresse à ce qu'il y a de plus sérieux dans le sentiment politique d'une assemblée de législateurs ! Et à ce sujet, un dernier mot : je terminerai là.

Messieurs, comme je vous le disais tout à l'heure, vous venez avec le concours de la garde nationale, de l'armée et de toutes les forces vives du pays, vous venez de raffermir l'Etat ébranlé encore une fois. Vous n'avez reculé devant aucun péril, vous n'avez hésité devant aucun devoir. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, les institutions, la paix publique, la civilisation même. Vous avez fait une chose considérable... Eh bien ! Vous n'avez rien fait !

Vous n'avez rien fait, j'insiste sur ce point, tant que l'ordre matériel raffermi n'a point pour base l'ordre moral consolidé !

Vous n'avez rien fait tant que le peuple souffre ! Vous n'avez rien fait tant qu'il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère ! Vous n'avez rien fait, tant que ceux qui sont dans la force de l'âge et qui travaillent peuvent être sans pain !

tant que ceux qui sont vieux et ont travaillé peuvent être sans asile ! tant que l'usure dévore nos campagnes, tant qu'on meurt de faim dans nos villes tant qu'il n'y a pas des lois fraternelles, des lois évangéliques qui viennent de toutes parts en aide aux pauvres familles honnêtes, aux bons paysans, aux bons ouvriers, aux gens de cœur ! Vous n'avez rien fait, tant que l'esprit de révolution a pour auxiliaire la souffrance publique ! Vous n'avez rien fait, rien fait, tant que dans cette œuvre de destruction et de ténèbres, qui se continue souterrainement, l'homme méchant a pour collaborateur fatal l'homme malheureux!»




Victor Hugo





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un papillon
Ajouté le : 04/03/2013 01:42

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
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André CHÉNIER, « LA JEUNE CAPTIVE »
( Méditation sur la prison et la mort )



L’épi naissant mûrit de la faux respecté;
Sans crainte du pressoir, le pampre, tout l’été
Boit les doux présents de l’aurore;
Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui,
Quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui,
Je ne veux pas mourir encore.

Qu’un stoïque aux yeux secs vole embrasser la mort :
Moi je pleure et j’espère. Au noir souffle du nord
Je plie et relève ma tête.
S’il est des jours amers, il en est de si doux !
Hélas ! quel miel jamais n’a laissé de dégoûts ?
Quelle mer n’a point de tempête ?

L’illusion féconde habite dans mon sein.
D’une prison sur moi les murs pèsent en vain,
J’ai les ailes de l’espérance :
Échappée aux réseaux de l’oiseleur cruel,
Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel
Philomèle, chante et s’élance.

Est-ce à moi de mourir ? Tranquille je m’endors,
Et tranquille je veille, et ma veille aux remords
Ni mon sommeil ne sont en proie.
Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux ;
Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux
Ranime presque de la joie.

Mon beau voyage encore est si loin de sa fin !
Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin
J’ai passé les premiers à peine.
Au banquet de la vie à peine commencé,
Un instant seulement mes lèvres ont pressé
La coupe en mes mains encor pleine.

Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson ;
Et comme le soleil, de-saison en saison,
Je veux achever mon année.
Brillante sur ma tige et l’honneur du jardin,
Je n’ai vu luire encor que les feux du matin ;
Je veux achever ma journée.

O Mort! Tu peux attendre; éloigne, éloigne-toi ;
Va consoler les cœurs que la honte, l’effroi,
Le pâle désespoir dévore.
Pour moi Palès encore a des asiles verts,
Les Amours des baisers, les Muses des concerts ;
Je ne veux pas mourir encore.

Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefois
S’éveillait, écoutait ces plaintes, cette voix,
Ces vœux d’une jeune captive;
Et secouant le faix de mes jours languissants,
Aux douces lois des vers je pliai les accents
De sa bouche aimable et naïve.

Ces chants, de ma prison témoins harmonieux,
Feront à quelque amant des loisirs studieux
Chercher quelle fut cette belle.
La grâce décorait son front et ses discours,
Et, comme elle, craindront de voir finir leurs jours
Ceux qui les passeront près d’elle.

* *

*

Cette Ode a été écrite à la prison de Saint-Lazare, en 1794, alors qu’André Chénier attendait d’être jugé. Il fut condamné et guillotiné le 20 juillet comme « ennemi du peuple », par confusion avec les chefs d’accusation pesant sur son frère.

La jeune femme à laquelle il prête sa plume est Aimée Franquetot de Coigny. Un des autres détenus, M. de Montrond, paya cent louis à un agent du pouvoir pour que son nom fût rayé de la liste des condamnés. Tous deux furent libérés peu après Thermidor, et se marièrent.



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mamie b32
Ajouté le : 04/03/2013 23:45

Barge

Enregistré le 10/12/2006
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je ne connaissais pas ce texte de victor hugo.. realisme joujours d'actualité helas..


SUIVRE UNE ETOILE...

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Belgarion
Ajouté le : 18/03/2013 13:57

Barge

Enregistré le 20/06/2003
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Je suis en train de lire "Fleur de tonnerre" de Jean Teulé.

La première chose qui me vient à l'esprit est, mais comment on peut vivre avec
autant de superstitions, de légendes et d'angoisse. Heureusement je n'ai pas vécu
en Bretagne en 1800. Angoissant!!

Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?

C était au temps où l esprit des Lumières et le catéchisme n avaient pas soumis l imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l Ankou, l ouvrier de la mort, était le plus craint, et c est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l enfant minuscule se persuada qu elle était l incarnation de l Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.

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un papillon
Ajouté le : 19/03/2013 00:29

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

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J'ai lu les trois livres d'Alexandre Jollien (il est d'ailleurs passé chez Drucker dimanche)

il est handicapé moteur , suite à l'accouchement , il avait le cordon autour du cou; ses parents se sont battus pour qu'il puisse être éduqué normalement; Il est titulaire d'un maitrise de philosophie et de mathématiques. Il éprouve beaucoup de difficultés pour parler mais c'est un vrai esprit.

A lire , il est plein de sagesse.


Eloge de la faiblesse · Le métier d'homme · La construction de soi ... jai aussi le petit traité de l'abandon

http://www.alexandre-jollien.ch

si sa vie vous intéresse, une jolie réflexion sur la vie , le bonheur



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Mirona
Ajouté le : 14/06/2013 11:37

Barge

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Je suis de nouveau tombé sur un beau livre à la bibliothèque du village. En voyant le titre et la présentation sur la couverture, j'ai même hésité un bon moment avant de le prendre, en craignant un roman à l'eau de rose! Mais non, il est vraiment excellent, très bien écrit et tout! Pour ne pas perdre sa trace, je vais vous dire de quoi il s'agit: Maggie O'Farrell, "Cette main qui a pris la mienne". "Récompensé par le très prestigieux Costa Book Award, un somptueux roman, bouleversant et sensible, où s'entremêlent des voix aussi émouvantes que troublantes pour évoquer les relations maternelles, la force des liens du sang et le pouvoir destructeur des non-dits."

http://www.belfond.fr/site/toto_&100&9782714446992.html

Autrement, en ce moment j'ai sous les yeux un petit bouquin qui me fait beaucoup réfléchir: "Gouverner par le chaos". J'aimerais échanger des opinions le concernant, mais je n'ai personne avec qui le faire... à bon entendeur...

Bof, je vais au jardin! Il est magnifique déjà, malgré le froid et les pluies incessantes!

Un de ces jours je vais vous mettre des photos!


http://brebenei.blogspot.com

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un papillon
Ajouté le : 14/09/2013 16:37

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

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Je tombe sur ton livre Mirona et je vais essayer de le trouver pour le lire, le sujet m'intéresse et il est vrai que les non-dits sont dévastateurs. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu ce topic, je regarde ce qui concerne Nolwenn et hop terminé.



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un papillon
Ajouté le : 19/09/2014 23:07

Barge

sans la musique la vie serait une erreur (Nietzsche)

Enregistré le 27/11/2005
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Pas trouvé ce bouquin hélas à la bibliothèque

Je viens de lire et j'ai beaucoup aimé : Charlotte qui a écrit la délicatesse aussi et qui a été mis en scène au cinéma.

J'ai ouvert un topiq pour cet écrivain hors du commun et pour ce titre.



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