Message original: nounouka
Merci Thomas pour l'article! 
Tu peux nous mettre ton CR si tu veux! 
Et Bienvenue sur On Line! 
Pour répondre à Nounouka, je poste le CR mis sur.org suite au concert de Saint-Quentin
Après avoir hissé les voiles de son vieux gréement, elle nous avait quittés voguant sur sa mer d'Iroise. Elle nous revient plus mystérieuse que jamais et nous accueille down in the deep blue sea...
Ce jour était espéré, attendu, convoité. Il est finalement arrivé. 04 octobre 2013, Nolwenn revient au Splendid de Saint-Quentin pour nous conter son Tour de L'eau en cette première date de la tournée d'automne. Mes interrogations se bousculent : la setlist, la scénographie, la tenue, que va bien pouvoir me réserver ce nouveau spectacle ?
Le jour tombe sur St-Quentin et le Splendid a ouvert ses portes. Après avoir cheminé à travers les couloirs, le public s'enfonce jusqu'au cœur de la salle. Derrière les portes, la salle aux couleurs améthyste s'offre au spectateurs comme l'écrin d'une soirée pleine de promesses.
Immédiatement c'est l'immersion dans les eaux sombres, dans la pénombre : Des méduses géantes aux reflets turquoise dansent sur un voile blanc masquant la scène et l'on perçoit distinctement des sons émis par les créatures marines qui accompagneront ce voyage, au fond de l'océan.
Les filles et les garçons de l'eau arrivent et la salle se remplit. Le concert sera sold out. Comme à l’accoutumée, c'est un public très varié qui assistera à cette première. Tous les âges seront représentés. Certains viennent voir Nolwenn pour la première fois, d'autres sont des abonnés de la salle. A en juger par les commentaires à la fin du concert, beaucoup reviendront après avoir été envoûtés par le chant de la sirène.
La première partie sera assurée par Arnaud Macé, auteur compositeur et interprète comme cela avait été annoncé quelques jours plus tôt. Le chanteur égrènera ses compositions réalistes en s'accompagnant à la guitare pour un exercice difficile que sont les premières parties. Il quittera la scène après avoir remercié Nolwenn de l'accueillir sur sa nouvelle tournée.
Les minutes passent. A plusieurs reprises le public appellera Nolwenn de ses applaudissements fournis. Les lumières se tamisent et les méduses disparaissent quand retentissent les premières mesures de Davy Jones dans une orchestration très tribale. L'intro monte en puissance avec l'arrivée progressive de l'équipage que l'on devine en ombre chinoise, quand soudain au beau milieu de la scène se matérialise une silhouette vaporeuse et ondulante. La sirène t'engloutira, Tu t'perdras dans ses bras ...
Le voile se déchire sur la divine, la mystérieuse. Mélusine s'est métamorphosée. Elle se révélera tour à tour Circé, Amphitrite, Parthénope pour nous guider dans son univers, tout au fond de la mer.
Le premier mystère de la soirée est levé, celui de la tenue de scène. Nolwenn incarnera l'océan. À mi chemin entre la robe pour Wuthering Heights et le boléro - pantalon confectionnés par Pascal Jaouen. Pieds nus, Nolwenn est vêtue d'une longue robe noire dont le bas et les manches amples sont constitués de voilages noirs qui onduleront en transparence toute la soirée tant dans les moments de douceur que dans les tempêtes qui emporteront la salle. Le dos et la terminaison des manches, resserrées aux poignets, sont en velours noir. Le devant de la robe est une véritable splendeur. Il est délicatement brodé de motifs argentés qui descendent jusque sur les hanches et sont rehaussés de perles et de pierreries bleues dans les nuances saphir et aigue-marine. On y distingue volutes et coquillages.
Nolwenn arbore fièrement une coiffure simple. Ses cheveux longs, ondulant légèrement, accompagnent une mèche sur le coté. Un vernis corail sur les ongles et sa petite ancre autour du cou, elle invite le public à la rejoindre.
Le décor est sobre et soigné. Il est composé d'une succession de bandes verticales de différentes longueurs qui s'habilleront de différentes couleurs au fil des chansons et donneront à chacune une ambiance toute particulière. Ce fond de scène sera également un écran pour la projection d'images. Loin d'être minimaliste, cette mise en scène habille habilement chaque titre et offre à chaque fois un véritable univers. J'ai véritablement été saisi par les jeux de lumière et l'accompagnement visuel de chaque titre, en faisant des tableaux uniques. Pour ma part, cette mise en scène toute poétique m'a fait penser à la façon dont la lumière du jour se diffuse de façon si caractéristique sous l'eau, comment elle se fraie un chemin à travers l'obscurité.
Les musiciens François Delfin, Olivier Brossard, David Salkin, Audrey Blanchet, Kevin Camus, Robert Le Gall et bien entendu Frédéric Renaudin accompagneront Nolwenn avec brio tout au long du spectacle. Les orchestrations sont soignées et du plus bel effet. On perçoit une belle complicité entre ceux-là !!! J'allais oublier, l’indétrônable, l'inimitable, Bridget, veillant sur le bon déroulement des opérations, a su donner de la voix à plusieurs reprises.
La setlist, très efficace, était composée, sauf erreur de ma part, de : Davy Jones - Juste pour me souvenir - Ahès - Ophélia - Aux filles de l'eau - Sur mes lèvres - J'ai volé le lit de la mer - A la vie à la mort - Brest - Suivre une étoile - Moonlight Shadows - Scarborough Fair - la gigue - Tri Martolod - La Jument de Michao - Dans les prisons de Nantes - Ohio - Sixième continent et D’émeraude.
J'étais heureux de retrouver mes coups de cœur de l'album magnifiés par le live : Ophélia et Aux Filles de l'Eau. Le cadeau ultime aurait était my precious Limitless. Peut-être pour de prochaines dates ? Après onze ans de carrière et cinq albums studio, les choix pour établir les setlists sont de plus en plus difficiles. Celle-ci souligne toute la cohérence d'un parcours.
Un mention spéciale à D'émeraude qui prend toute son ampleur et qui est parfaite pour accoster en douceur. Pour ceux qui, comme moi, ont réussi à garder le caractère inédit d'Ohio. Je crois que le titre est d'ors et déjà un incontournable. Should have been done long ago. Il s'en dégage une énergie toute particulière qui vous emporte.
S'agissant de ma première date sur ce tour, je n'ai pas de repères vis-à-vis d'autres concerts. Je laisse le soin aux spécialistes de traiter ce sujet. J'ai simplement pris plaisir à découvrir ce spectacle et surtout à partager sans aucun a priori. Just breathe … On y alterne entre douceur et énergie.
Le public St-Quentinois n'est pas réputé pour être un public facile ou particulièrement démonstratif. Les applaudissements ont pourtant été fournis dès le début et n'ont cessé de s'amplifier. La gigue a été peu dansée ce qui a donné à Nolwenn l'occasion de plaisanter sur le confort des sièges ou sur la température ambiante. En revanche, elle a été suivie en rythme par une salle qui a du finir les mains en sang !!! A la vie à la mort s'est terminée accompagnée par les sifflotements appuyés du public. Beau moment de douceur. Sixième continent qui prend décidément toute son ampleur en live, s'est révélé un titre très fédérateur. A plusieurs reprises les applaudissements se sont tellement prolongés que Nolwenn a du attendre pour reprendre le pouvoir. Alors, ici c'est qui qui commande ? Le final : interminable. Personne ne semblait prêt à laisser partir la Fille de l'Ô et Nolwenn est apparue particulièrement émue par cette véritable ovation qui s'est terminée par un joyeux anniversaire repris en chœur.
Voilà, c'est fini. Je ne vois plus au loin que ta chevelure nuit. La fille de l'eau a pris le large après avoir pris soin de nous donner rendez-vous pour d'autres aventures. Ce moment de retour à la réalité après cette parenthèse enchantée est toujours particulier. Déjà les premiers commentaires se font jour. Et de ce que j'ai pu entendre c'était très positif. Il faut rappeler que l'on est en présence d'un public en grande partie non nolwennien. Plusieurs amis à qui je rebats les oreilles avec ce concert depuis des mois ont tous été enchantés. Ils m'ont dit avoir passé une excellente soirée et reviendront voir Nolwenn en concert visiblement impressionnés par l'énergie et la découverte de son côté instrumentiste. La tenue de scène a semble-t-il aussi beaucoup marqué les esprits.
Pour clore cette soirée, j'aurais la chance de revoir Nolwenn avant son départ pour la remercier de cette soirée. Ce sera l'occasion pour quelques échanges et dédicaces. Elle confiera notamment que sa tenue a été confectionnée par Manoush. Les fashionistas apprécieront l'information.
Tout à une fin, Tout à une fin, Je le sais, Tout à une fin, Tout à une fin, C’est la fin
Le retour, des étoiles dans les yeux d'un fils de l'eau.
Je pense qu'à ce stade, il est clair que j'ai particulièrement apprécié cette première d'Ô Tour de L'eau. Le son était vraiment bon et équilibré entre voix et instruments. Les orchestrations parfaites magnifient des titres déjà particulièrement réussis sur l'album. Une montée en puissance en continu tout au long du concert, un régal. J'ai aimé sa présence, la puissance de son interprétation et toujours aussi troublé quand son regard croise le votre.
Merci pour ce voyage,
Merci de nous faire vivre ces moments magiques,
Merci de ces merveilleux instants qui seront conservés tout au fond d'un flacon de verre, ... pour ne rien oublier.
à la Fille de l'Ô
Tu restes dans nos coeurs
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