Merci david pour les infos
Les films de la semaine : Une avalanche de films américains à l'affiche
Cette semaine de cinéma est américaine, avec la sortie très attendue d'"Inland empire" de David Lynch, qui cinq ans après "Mulholland Drive", a tourné un envoûtant cauchemar peuplé de fantasmes liés à Hollywood.
Avec aussi le retour sur les écrans du cannibale "Hannibal Lecter" et de la série d'horreur "Massacre à la tronçonneuse", et enfin "La nuit au musée", gros succès au box-office américain avec Ben Stiller en vedette. Mais on peut aussi choisir l'option documentaire, avec "Itchkéri Kenti les fils de l'Itchkérie", qui explore la Tchétchénie blessée par la guerre, ou "By the ways, a journey with William Eggleston", un portrait français... d'un photographe américain.
- "Inland empire" de David Lynch (Etats-Unis, 2H52) avec Laura Dern, Justin Theroux, Jeremy Irons, Julia Ormond, Grace Zabriskie. L'angoissant univers du cinéaste, peuplé de fantasmes, de cauchemars et d'érotisme, se déploie dans ce film, le premier réalisé depuis cinq ans par le maître de l'étrange, qui parle directement à l'imaginaire. Le scénario, diaboliquement complexe, plonge les spectateurs dans la vie intérieure de Nikki (Laura Dern, co-productrice), célèbre actrice de Hollywood, un endroit où "les stars font des rêves et où les rêves font les stars". Pendant le tournage de son dernier film, Nikki tombe amoureuse de son partenaire, lequel enchaîne les liaisons. Or son mari est jaloux jusqu'à la folie... Au fil d'un scénario-gigogne dont le réalisateur est familier, le vaudeville se complique infiniment lorsque le tournage commence. La vie de Nikki se confond avec celle de son personnage, Susan, et d'une autre femme, mystérieuse, qui apparaît dans d'énigmatiques et angoissants flash-backs. "Inland Empire" quitte alors le terrain de la rationalité et entraîne le spectateur dans un tourbillon d'images, de musiques et de sons qui lui font perdre tout repère: la chronologie est sabotée, le temps se dilate, les images se déforment, les personnages se confondent. Un énigmatique film-fleuve, à la tonalité très sombre, qui a tout pour séduire les amateurs du cinéma de Lynch, qui à 60 ans, a reçu un Lion d'Or pour sa carrière au Festival de Venise, début septembre. Avertissement au public.
- "Hannibal Lecter, les origines du mal" de Peter Webber (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Italie, France, 1H57, titre original: "Hannibal rising") avec Gaspard Ulliel, Gong Li. On retrouve l'assassin cannibale Hannibal Lecter, immortalisé par Anthony Hopkins dans "Le silence des agneaux", rajeuni sous les traits de Gaspard Ulliel, révélé par "Un long dimanche de fiançailles" de Jean-Pierre Jeunet. Dans cet épisode, qui imagine la genèse du personnage, le jeune Hannibal a fui la Lituanie, où les nazis ont dévoré sa soeur sous ses yeux, pour la France. Là, sa tante l'accueille, et il entame des études de médecine tout en découvrant la gastronomie... Interdit aux moins de 12 ans.
- "La nuit au musée" de Shawn Levy (Etats-Unis, 1H48, titre original: "Night at the museum"), avec Ben Stiller, Robin Williams, Carla Gugino. Un brave type divorcé et sans le sou, prêt à tout pour démontrer à son fils qu'il n'est pas un raté, accepte un boulot de gardien de nuit dans un musée, sans se douter que les animaux empaillés, les figurines et les statues de cire sur lesquelles il est censé veiller, s'animent la nuit. Poursuivi et harcelé par les dinosaures, les cow-boys et les légionnaires miniatures ainsi que par Attila en personne, comment évitera-t-il la crise cardiaque, ou pire à ses yeux, le licenciement ? Malgré tout le talent comique de Ben Stiller, la minceur du scénario et le peu d'originalité des gags apparaissent vite - en particulier lors d'une scène où un singe et lui se giflent mutuellement. Reste le côté plaisant, pour des yeux d'enfant, de la transgression qui s'accomplit sous ses yeux, car le musée est joyeusement saccagé chaque nuit par les personnages...
- "Massacre à la tronçonneuse, le commencement" de Jonathan Liebesman (Etats-Unis, 1H32, titre original: "The Texas Chainsaw Massacre: The beginning) avec Jordana Brewster, R. Lee Ermey, Taylor Handley. Au Texas, à la fin des années 1960, Leatherface et sa famille de tueurs psychopathes s'en prennent à leurs premières victimes, quatre jeune garçons qui font la fête à la veille de leur départ pour la guerre du Vietnam. Interdit aux moins de 16 ans.
- "Itchkéri Kenti les fils de l'Itchkérie", documentaire de Florent Marcie (France, 2H25). L'enquête menée clandestinement en 1996 par Florent Marcie, réalisateur et reporter photographe, sur la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), pour témoigner des atrocités commises par les forces armées russes sur le territoire, sous couvert d'"opérations antiterroristes". Sans parler un mot de russe, Florent Marcie a pu recueillir les témoignages des combattants indépendantistes, des villageois, d'un médecin humanitaire, d'Aslan Maskhadov, président des indépendantistes tchétchènes, du chef de guerre Chamil Bassaïev, et d'anonymes convaincus de leur droit à la liberté. L'"Itchkéri", qui désignait la Tchétchénie avant la colonisation du Caucase par les tsars à la fin du XVIIIe siècle, est le nom utilisé par les indépendantistes. "Kent" en tchétchène, désigne le jeune homme valeureux, prêt à se sacrifier pour la liberté de son pays.
- "By the ways, a journey with William Eggleston", documentaire de Vincent Gérard et Cédric Laty (France, 1H27). Un portrait, en forme de jeu de pistes, du photographe William Eggleston, considéré comme le "père de la photographie en couleur", qui a immortalisé l'Amérique ordinaire avec son Leica. Le premier long métrage distribué en salle de Vincent Gérard et Cédric Laty, réalisateurs et scénaristes du film.
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